Témoignage. À Rabat, en présence du ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi, l’ambassadrice de l’Union Européenne (UE), Patricia Llombart-Cussac a exprimé le soutien de l’UE à la politique migratoire du royaume du Maroc et dans sa lutte contre la traite des êtres humains.
« Le Maroc fait partie des pays avec lesquels l’Union européenne développe une coopération renforcée dans ce domaine, aux côtés de ses partenaires internationaux, de façon continue depuis des années. Tout d’abord l’Union européenne et le Maroc travaillent ensemble avec plusieurs acteurs institutionnels et la société civile pour s’attaquer aux causes profondes de la traite. Cela inclut l’exclusion sociale, le manque d’intégration, la pauvreté, les difficultés d’accès à l’emploi et aux services de base, les inégalités et la discrimination », a souligné Mme Patricia Llombart-Cussac lors de son intervention lors de la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains.
Cette cérémonie a eu lieu, ce mardi 25 juillet 2023 au Ministère de la Justice au cœur de la capitale.
« L’Union européenne soutient pleinement le Maroc dans sa politique migratoire, à travers la signature du Partenariat de mobilité, et le cofinancement de plusieurs programmes relevant de la migration et de la traite, qui se verront renforcés dans la programmation future UE-Maroc. L’appui à la Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile constitue également un élément fondamental de l’engagement de l’UE en appui à la politique migratoire du Maroc », a souligné l’ambassadrice en présence de nombreuses personnalités européennes, marocaines et des artistes présents à cette cérémonie.
+ Des avancées majeures +
Par ailleurs, elle a relevé qu’au cours des dernières années, le Royaume du Maroc s’est doté « d’un cadre législatif et réglementaire visant à lui donner les moyens de prévenir, réprimer et punir les crimes de traite des êtres humains. Les étapes se sont succédé rapidement : l’entrée en vigueur en 2016 de la Loi contre la traite des êtres humains, a été suivie par la mise en place effective de la commission nationale de coordination des mesures de lutte contre la traite des êtres humains en 2019, et en mars dernier la stratégie nationale et le mécanisme nationale de référencement ont été adoptées ».
Et d’ajouter que « ces mesures constituent des avancées majeures. À cet égard, je tiens à féliciter les efforts conjoints des services multiples chargés des questions de justice, de sécurité, de protection sociale et d’aide humanitaire, de santé, de protection des droits de l’homme ou du droit du travail.
De son côté, le ministre de la Justice a rappelé la stratégie mise en place par le Maroc, notamment la criminalisation de la traite des êtres humains et les efforts des autorités et de la société civile à porter secours aux victimes de la traite des êtres humains.
« Le Maroc est sur la bonne voie… nous allons à l’avenir renforcer l’arsenal juridique en réformant des dispositions du code pénal afin qu’elles soient plus coercitives et dissuasives… le but est de pouvoir mettre fin à ces crimes dangereux qui touchent principalement les enfants et les femmes », a affirmé M. Ouahbi.
Il a en outre annoncé que son département est en train de réfléchir à l’approche qui permettra à l’avenir « d’héberger » les victimes de ces crimes odieux.