Hésitation ou plutôt calcul politique ? Et pour cause, Israël a lié lundi sa décision en suspens sur la reconnaissance de la revendication marocaine sur le Sahara à l’accueil par le Maroc du Forum du Néguev maintes fois reporté des ministres des Affaires étrangères impliqués dans une campagne de normalisation régionale parrainée par les États-Unis.
Le Maroc a renforcé ses relations avec Israël en 2020, encouragé par le président américain de l’époque, Donald Trump, qui a reconnu le règne de Rabat sur son Sahara, le successeur de Trump, le président Joe Biden, n’a cependant pas donné suite en y ouvrant un consulat II.
+ « Notre plan est d’avoir notre décision finale au Forum du Néguev » +
Selon l’agence Reuters, des sources diplomatiques affirment que le Maroc pourrait établir des relations complètes avec Israël, avec leurs missions diplomatiques actuelles de niveau intermédiaire transformées en ambassades, en échange de la reconnaissance par Israël du Sahara Marocain.
Cependant le Maroc, citant la politique israélienne à l’égard des Palestiniens, a reporté le mois dernier le Forum du Néguev entre Israël et les États arabes, qu’il devait accueillir.
Interrogé lors d’un briefing aux médias étrangers sur ce qu’Israël recherchait en échange d’une reconnaissance du Sahara en tant que Marocain, et s’il prévoyait d’ouvrir un consulat sur le territoire, le ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen a lié une décision au Forum, ajoute la même source.
« Nous travaillons actuellement sur cette question et notre plan est d’avoir notre décision finale au Forum du Néguev », a-t-il déclaré aux journalistes, ajoutant qu’il s’attendait à ce que l’événement organisé par le Maroc ait lieu en septembre ou octobre 2023.