Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a exposé ce lundi 5 juin devant des experts marocains et étrangers, les efforts du Maroc dans la lutte contre le blanchiment d’argent.
Intervenant lors de la session d’ouverture du Congrès régional qui se tient au palais des Congrès de Salé, sous le thème “Le renforcement de la coopération judiciaire au Moyen-Orient et en Afrique du Nord: pour une approche intégrée dans les enquêtes et les procès de blanchiment d’argent”, M. Ouahbi a salué “les efforts du Maroc dans ce domaine”, qui ont été couronnés récemment par la sortie du Royaume de la liste dite “grise” des pays qui font l’objet d’un suivi renforcé par le Groupe d’action financière (GAFI), organisme mondial de surveillance du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme.
« Ce succès, réalisé dans dans les délais prévus, a été le fruit d’un travail commun mené par les différents intervenants nationaux”, affirme-t-il.
D’après M. Ouahbi, le Maroc a su construire un modèle exceptionnel de coopération judiciaire et juridique internationale, aussi bien avec son entourage arabe et africain, ou encore avec les États de l’Union européenne et du reste du monde, et ce grâce aux efforts de plusieurs institutions et acteurs nationaux, mais grâce également au contact avec les expériences étrangères en la matière.
+ « La lutte globale contre ce crime nécessite des institutions efficaces, des lois adéquates et des réformes procédurales précises… » +
Cette réussite se traduit par l’engagement du Maroc dans la mise en oeuvre des conventions internationales relatives à la lutte contre le crime organisé, et son interaction avec les mécanismes internationaux, sans oublier aussi la signature de plus de 80 conventions bilatérales de coopération judiciaire dans le domaine pénal, la création de commissions bipartites et multipartites pour développer les champs de coopération et la remise à niveau de leur cadre législatif national par le biais de nouveaux outils.
M. Ouahbi a indiqué que son département accorde une importance majeure à la lutte contre le blanchiment d’argent dans ses stratégies, aussi bien dans le cadre de les orientations générales de sa politique pénale, que dans l’accompagnement par cette dernière des autres politiques de l’État dans la lutte contre le crime organisé.
Selon le ministre, la lutte globale contre ce crime nécessite des institutions efficaces, des lois adéquates et des réformes procédurales précises, selon une approche participative avec tous les acteurs, qui capitalisent sur les acquis cumulés par le Maroc dans la lutte contre le blanchiment d’argent au cours des dernières années, tout en identifiant les obstacles, les échecs et les lacunes ayant marqué la période précédente afin des les surmonter.