Vidéo – Lahlimi : « Au Maroc, une large sphère d’activité informelle contribue à une très faible productivité de notre économie »

Conjoncture. Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a organisé ce mardi à Rabat, une conférence de presse sur le « Compte Satellite de l’Emploi« , sous la présidence d’Ahmed Lahlimi Alami, Haut-Commissaire au Plan.

Au cours de cette manifestation, M. Lahlimi a expliqué au micro d’Article19.ma que : « L’exposé d’aujourd’hui établit les relations entre la situation de l’emploi sur le marché du travail et les différentes structures de production du Maroc, ce lien qui est élaboré dans le cadre de ce Compte Satellite de la Comptabilité Nationale, qui est le quatrième à être élaboré dans le monde, après l’Australie, le Danemark et l’Iran, et le premier en Afrique ».

Pour rappel, le « Compte Satellite de l’Emploi », constitue le cadre d’une base de données inédite au Maroc et en Afrique, conçue pour une meilleure compréhension du marché du travail en rapport avec les structures productives, a-t-il souligné.

Élaboré à partir de sources statistiques sur l’emploi, des enquêtes sur les structures auprès des entreprises et de sources administratives, le Compte Satellite de l’Emploi permet d’affiner la mesure de la productivité et de donner de nouveaux éclairages sur la demande de travail et la rémunération salariale en relation avec la valeur ajoutée et les structures productives, relève-t-il.

+ « Large sphère d’activité informelle » +

L’intérêt de cette initiative du HCP est de : « Donner une situation réelle, détaillée, harmonisée, systématisée dans les rapports entre l’emploi dans ses différentes branches d’activité et dans les différentes catégories d’emploi en rapport avec les structures économiques de productivité de notre économie mais aussi des différents secteurs d’activité », selon Lahlimi.

Il s’en sort en particulier de ce rapport « La faiblesse de la productivité de notre secteur agricole, sans qu’il y ait en face d’autres activité industrielles qui résorbent le surplus de main d’œuvre que dégage le secteur de l’agriculture », affirme-t-il.

Et d’ajouter que de ce fait, tout cela aboutit à ce que : « Nos structures économiques sont envahies par une large sphère d’activité informelle ce qui contribue à une très faible productivité de l’ensemble de notre économie. Nous avons donc comme conséquence une faiblesse des salaires et des revenus des travailleurs, et par voie de conséquence une baisse de la consommation et une répercussion en dernier lieu sur la faiblesse de notre croissance ».

Article19.ma