Plus d’une soixantaine de personnes étaient présentes pour manifester leur « ras-le-bol » contre la cherté de la vie à la Place Sraghna à Casablanca, selon le site le correspondant du site africanews.com.
« Je n’en peux plus, la vie est devenue pénible à cause de la hausse des prix », assure Fouad, 21 ans, le jeune homme habite dans un quartier populaire de cette mégapole m. « Je sens que je n’ai plus d’avenir », ajoute ce jeune apprenti tailleur.
Des groupes de manifestants se sont également rassemblés à Tanger et Marrakech. « La hausse des prix est une honte… notre pays est agricole mais les légumes y sont chers » ont scandé un groupe de manifestants réunis devant le Parlement à Rabat.
+ Montée en flèche des prix des produits alimentaires +
Pour rappel, en décembre dernier, 1 200 à 3 000 Marocains étaient descendus dans les rues de la capitale contre « la vie chère… » sur fond d’accélération de l’inflation et de montée de la grogne sociale.
Ces manifestations surviennent dans un contexte de forte poussée inflationniste. Le taux d’inflation a atteint 9,4% au premier trimestre de 2023 contre 4% à la même période l’an dernier, selon le Haut commissariat au Plan (HCP). Cette inflation est accentuée par la montée en flèche des prix des produits alimentaires (+18,2%) en plein mois sacré de Ramadan, lors duquel le niveau de consommation augmente habituellement.
Pour rappel, la croissance, elle, a fait un rebond à +3% au premier trimestre de 2023, contre +0,3% au cours de la même période l’année passée, selon le HCP. Parallèlement, Bank Al Maghrib (Banque centrale) a relevé le 21 mars son taux directeur de 50 points de base à 3%, afin d’enrayer la hausse des prix qui affecte les ménages modestes et vulnérables.
C’est la troisième fois que Bank Al-Maghrib augmente son taux directeur depuis septembre 2022, une décision qui va à l’encontre de la feuille de route du gouvernement qui mise sur une relance économique au royaume.