Le présumé « travesti », qui a été lynché à Fès par une dizaine de personnes un soir du ramadan (fin juin) parce qu’il portait une « tenue feminine », a demandé, lors du procès qui s’est déroulé vendredi 7 août, un dirham symbolique de dommages et intérêts, selon les médias locaux.
La défense de la victime ont considéré que « la dignité humaine » n’a pas de prix et que la violence physique, la honte et la souffrance qu’avait subi ce jeune homme ne peuvent être compensés financièrement.
Par contre les avocats de la partie adverse, notamment des deux marchands ambulants impliqués dans cette affaire « pour coups et blessures, » ont essayé de justifier l’injustifiable par un recours au discours moralisateur et populiste relatif à la tenue et au comportement à observer pendant le Ramadan afin de ne pas provoquer « les fidèles », même le soir après le ftour.
Le verdict sera prononcé le jeudi prochain. En attendant, il serait utile de rappeler que la loi est claire: « nul ne peut se faire justice soi-même. »
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