Raffinerie SAMIR – Sept ans après sa mise en liquidation… rien à signaler

Dans quelques jours, 7 ans seront passés depuis le prononcé par le tribunal de Commerce de Casablanca du verdict de mise en liquidation judiciaire de la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (SAMIR), sans qu’aboutisse la procédure de son transfert.

C’est aussi, la fin, en février dernier, du délai fixé par le Tribunal de Commerce de Casablanca pour recevoir les demandes d’offres d’acquisition de la société et de ses actifs, selon le site arabophone Hespress.

+ Liquidation judiciaire en 2016 +

Pour rappel, la mise en liquidation judiciaire de la SAMIR a été prononcée par le tribunal de commerce de Casablanca, le 21 mars 2016, après que la société ait cessé son activité à l’été 2015 à cause de l’accumulation de ses dettes, qui s’étaient élevées à plus de 40 milliards de dirhams à l’époque de son ancien directeur, Mohamed Hussein Al Amoudi.

En plus de ce jugement de liquidation judiciaire, il a été décidé de permettre la poursuite de l’activité de la société, ce qui permet de maintenir la validité des contrats de travail de ses salariés, conformément à l’article 652 du Code de commerce.

Les travailleurs de la SAMIR, qui ont intensifié leurs protestations en organisant, au cours des dernières semaines, des marches de protestation près du siège de la société, envisagent de tenir un sit-in devant le tribunal de commerce à Casablanca, en raison de la situation de l’entreprise et du préjudice qu’ils ont subi du fait de la baisse de leurs salaires et de leur privation du droit à la retraite malgré les prélèvements, selon le site arabophone Hespress.com.

+ Les salariés renouvellent leur revendication… +

À cet égard, El Houssine El Yamani, président du Front National pour la Sauvegarde de la raffinerie la Samir (FNSS) a indiqué à Hespress que « le syndic en charge de la liquidation assume la responsabilité de saper les conditions de paix sociale et de dilapider le capital humain de l’entreprise », ajoutant que « les salariés renouvellent leur revendication de jouir de tous leurs droits acquis relatifs au salaire, à la retraite et à la préservation des intérêts de la société ».

Pour lui, les autorités et les parties concernées sont tenues de « lever les obstacles et entraves qui empêchent l’entreprise de reprendre ses activités normales à la lumière du contexte mondial marqué par le boom des industries de raffinage et les opportunités importantes pour le pétrole et le gaz russes ». « Le gouvernement est responsable et est appelé à aider et à faciliter les procédures de transfert des actifs compensés des dettes et des hypothèques au profit de l’État ou des particuliers, et à limiter les pertes graves résultant du maintien de l’arrêt de l’activité de raffinage du pétrole dans la raffinerie marocaine ».

El Yamani a également relevé que la remise en activité de la raffinerie aurait permis au Maroc d’économiser environ 30 milliards de dirhams sur le coût total de la facture énergétique l’an dernier, soit environ 153 milliards de dirhams, en raison des prix élevés du carburant et de la marge de raffinage.

Depuis l’arrêt de la raffinerie en 2015, le Maroc a commencé à importer ses besoins en pétrole raffiné de l’étranger, ce qui l’a rendu directement vulnérable aux fluctuations des prix du marché, et a fait augmenter davantage la facture énergétique qui a atteint un niveau record en 2022, ajoute la même source.

Article19.ma