Fort d’une double façade maritime de 3.500 km et plus d’une douzaine de ports, le Maroc est l’un des rares pays au monde à disposer d’une double façade maritime. Mais ces avantages pourraient constituer des « points faibles » à exploiter par des prédateurs étrangers, avertit le think-tank IRES, dans son dernier rapport 2022 / 2023.
Clé d’entrée sur le territoire national marocain, les ports constituent de facto « un enjeu de sécurité », souligne l’Institut royal des études stratégiques (IRES – Maroc).
Trois points à retenir :
1 – Plusieurs menaces les concernent : le rachat éventuel de zones portuaires et de terminaux par des entreprises étrangères, l’entrée sur le territoire de produits illégaux (stupéfiants en provenance des cartels sud-américains, produits de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée…), la migration clandestine, la traite des êtres humains…
2 – Une lutte importante est déjà menée avec succès dans le domaine de la migration illégale, ainsi qu’en matière de trafic de stupéfiants et d’armes.
3 – Ces mesures existantes pourraient utilement être complétées par une interdiction de céder à des investisseurs étrangers des parties d’un port supérieures à un pourcentage donné, garantissant ainsi le bon fonctionnement de celui-ci au service du Royaume, souligne le rapport.