Provocateur professionnel, Benkirane a déclenché « la colère » du Palais et une tempête médiatique avec, et ce au moment où les gens étaient occupés avec la flambée des prix des tomates, des carburants etc…
Si la majorité des médias au Maroc ont évoqué « la falta » du vieux leader du PJD et pointé du doigt son « opportunisme politique » concernant la question palestinienne, deux vétérans journalistes sont sortis du lot en posant des questions pertinentes qui risquent de fâcher…
Younes Meskine, ancien rédacteur en chef du défunt journal أخبار اليوم (Akhbar Al Yaoum), tout en courant au secours de Benkirane, a pris le temps de décortiquer, “sans tendresse” dans une longue analyse, le contenu du communiqué du Cabinet royal du 13 mars…
Ali Anouzla, Directeur du site d’information Lakome, qu’une épée de Damoclès est suspendue au-dessus de sa tête depuis des années, a titré dans un article publié dans le journal Londonien العربي الجديد (Al Arabi Al Jadid) : « La question palestinienne est l’affaire de tous les Marocains ». De son côté, Anouzla n’a pas ménagé Benkirane en rappelant le comportement « versatile » de l’ex chef de l’Exécutif et « ses positions contradictions », notamment en ce qui concerne « la normalisation » avec Israël.
In fine, les deux journalistes convergent vers un point délicat : le ministère des Affaires étrangères et son locataire font-ils partie effectivement du « domaine réservé » du Palais ? Et si oui : pourquoi la Constitution de 2011 – – qui a donné de larges prérogatives au Chef du gouvernement – – n’est pas explicite à ce sujet?
Le débat est ouvert, toutefois quelque chose saute aux yeux: « dégagé » par la petite porte depuis belle lurette, Benkirane est revenu soudainement par la fenêtre…
Affaire à suivre …