Innovation. Des scientifiques de l’université américaine Johns-Hopkins ont conçu une intelligence organoïde (IO), un bio-ordinateur, doté de structures cellulaires en 3D avec de vrais mini-cerveaux cultivés en laboratoire.
Selon le site futura-sciences.com, les organoïdes en question seraient des grappes de tissus vivants qui proviennent de cellules souches, elles seraient nourries par microvascularisation par des fluides, leurs signaux électriques seraient ensuite captés par des micro-électrodes.
Le résultat serait analysé par des algorithmes qui reposent sur des IA en mettant en parallèle plusieurs de ces bouts de « cervelle », les chercheurs imaginent que la puissance pourrait être à terme, similaire à celle du cerveau humain.
Il est à noter que l’IO ne devrait pas débuter avant au moins dix ans selon les chercheurs.
+ Un bio-ordinateur avec une puissance colossale +
Pour communiquer directement avec cet organoïde, l’équipe a mis au point une interface cerveau/ordinateur inspirée des casques EEG (électroencéphalogramme).
Développée l’an dernier, cette coque flexible qui enveloppe la matrice neuronale utilise une densité invraisemblable de minuscules électrodes pour capter les signaux de l’organoïde et voir à quoi il « pense ».
Pour le moment, ce pseudo-cerveau a seulement 50 000 cellules, cependant, il en faudrait plus de 10 millions, soit 125 000 milliards de synapses pour que l’IO puisse pulvériser les IA actuelles. Chacune de ces synapses serait capable de stocker jusqu’à 4,7 bits d’informations, mieux que le supercalculateur le plus puissant du monde avec ses 58 milliards de transistors pouvant stocker 4 bits chacun.
Cette IO aurait un gros avantage, celui d’une faible consommation d’énergie, elle pourrait se rapprocher de celle d’un cerveau humain qui, avec 1,4 kilo, consomme uniquement 20 watts pour une puissance de calcul d’environ 1 exaflops.
De ces faits, le laboratoire considère que l’apprentissage de l’IO serait énormément facilité par rapport à une machine conventionnelle, avec en plus cette consommation d’énergie retenue.
