Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a annoncé, lundi, la création d’un groupe de travail chargé d’engager une réflexion et un débat pluralistes avec les différentes compétences nationales en vue de l’élaboration d’un mémorandum présentant une vision globale de la révision du Code de la famille.
Dans un communiqué, parvenu à article19.ma, le CNDH souligne que « la création de ce groupe de travail sur le projet de révision du Code de la famille, qui s’inscrit dans le cadre de sa stratégie fondée sur l’effectivité des droits, le Conseil vise à soulever les problèmes liés aux dispositions du Code de la famille, en adoptant une approche des questions familiales et des droits de la femme et de l’enfant en vue de présenter des propositions qui renforcent l’effectivité des droits au niveau du Code de la famille et des lois qui lui sont associées … pour assurer la réalisation de l’égalité et de la non-discrimination ».
« C’est dans la lignée de notre travail pour faire avancer les droits des femmes et des filles. Depuis 2019, nous avons organisé une campagne nationale pour abolir la disposition légale du mariage des filles mineures. Nous avons présenté notre avis concernant la loi, la procédure pénale et civile liée aux droits des femmes et des filles, et présenté les éléments problématiques relatifs au code de la famille lors de l’Assemblée générale d’octobre dernier”, souligne la présidente du CNDH, Amina Bouayach, citée dans le communiqué.
+ Militants et militantes des droits de l’homme et universitaires impliqués dans le débat +
Et d’ajouter : “Nous avons adopté dans le choix des membres de ce groupe des critères incluant, entre autres, la pluridisciplinarité, le travail de terrain, la compétence et l’engagement… à travers ce groupe, le Conseil vise à présenter des propositions d’amendements qui garantissent le respect de la dignité de l’humain et lui permettent de faire le choix le plus approprié pour sa vie et d’assurer l’intérêt supérieur de l’enfant »,
La méthodologie de travail du groupe se base sur une approche participative fondée sur l’échange de visions et l’enrichissement de la réflexion et du débat sur les dispositions du Code de la famille et les moyens de les harmoniser avec les conventions internationales et les dispositions constitutionnelles qui consacrent l’égalité des sexes.
Le groupe de travail, dont les travaux sont coordonnés par Malika Benradi du CNDH, comprend Salma Taoud, présidente de la commission régionale des droits de l’homme de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Zahira Fountir et Nezha Guessous, membres du CNDH, , Zhor El Hor, Coordonnatrice du mécanisme national spécial de la protection des personnes Handicapées, Latifa Jbabdi, membre du Bureau exécutif de l’Union de l’Action Féminine, Jamila Garmouma, Vice-Présidente de la Fédération de la Ligue des Droits des Femmes, Amina Lotfi, présidente de l’Association Démocratique des Femmes Marocaines, Atifa Timjerdine, vice-présidente de l’Association démocratique des femmes du Maroc, ainsi que Hassan Rahou et Mohamed Sassi, professeurs universitaires.
Article19.ma