Le quartier de Sidi Moumen à Casablanca est synonyme de « pauvreté, misère, délinquance et de marginalisation sociale ». En fait, plein de bidonvilles, il se trouve à « la périphérie » de la capitale économique et financière du royaume, comme dirait l’économiste tiers-mondiste Samir Amine.
Avant la tombée de la nuit du vendredi 10 octobre, 2014, rien d’anormal dans la rue. Achraf, un garçon de 11 ans se rend tranquillement chez le coiffeur de son quartier à Sidi Moumen. Ironie du sort, l’enfant a failli non de se faire raser le crâne, mais de se faire trancher la gorge.
L’histoire a commencé par un enlèvement. L’enfant a été entraîné, par deux hommes dont l’un est le gardien de voitures du même quartier, dans un immeuble inhabité avant de le déshabiller et de tenter de le violer. Pour leur échapper, l’enfant a sauté du 2ème étage.
Le présumé « criminel » a, selon le quotidien Al Akhbar, avoué avoir enlevé sa victime et usé de la force pour parvenir à ses fins. Malgré cette déclaration, l’agresseur a confirmé ne pas avoir l’intention de violer Achraf, mais plutôt de lui rappeler à l’ordre en le torturant…à perdre la vie, pour qu’il n’ose jamais perturber, avec son ballon, son silence.
L’enfant, qui a reçu 36 coups de marteau au niveau de la tête et qui a une ceinture marron en Kung Fu, a pu, miraculeusement s’évader de son bourreau. Selon le témoignage de son frère, rapporté par le même quotidien, les deux présumés « criminels » avaient l’intention d’enterrer le corps du gamin, en pensant que ce dernier était sans vie.
Le crime est motivé par un désir de vengeance, souvent lié par un incident datant de 4 ans, quand le père d’Acharf avait viré le gardien de l’immeuble, devenu, actuellement, gardien de voitures.
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