Le ministre de l’agriculture, de la pêche, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki, a souligné le début difficile de la campagne agricole cette année à cause du déficit important des retenues dans les barrages, dont les réserves ne dépassent pas les 3,2 milliards de mètres cubes, avec un taux de remplissage de 24%, soit moins 32% par rapport à l’année dernière.
Selon le ministre, dont les propos ont été relayés par le site arabophone Hespress, depuis le début de la campagne agricole actuelle, le Maroc a enregistré une pluviométrie ne dépassant pas les 21,8 millimètres, soit un déficit de 45% par rapport à une année normale alors que leur volume a été de 25 % supérieur à celui de l’année dernière.
M. Sadiki, qui intervenait, mardi devant la Chambre des conseillers, a ajouté que 533 millions de mètres cubes des retenues des barrages ont été alloués aux périmètres irrigués, un volume qui représente « très peu », selon lui, relevant que la saison agricole actuelle commence avec le plus faible volume de retenues des barrages par rapport aux dix années précédentes.
+ Le lancement du programme d’irrigation saisonnière dans des conditions appropriées +
Pour faire face à la pénurie enregistrée dans les réserves d’eau allouées aux périmètres irrigués, le ministre a expliqué que son département a pris plusieurs mesures, dont le lancement du programme d’irrigation saisonnière dans des conditions appropriées dans le Loukous et le Gharb, et l’attribution d’un quota temporaire d’eau pour le début de la saison agricole, dans l’attente de l’amélioration des réserves à Massa, Moulouya et Moulay Ali Chérif.
Il a, en outre, fait savoir que le ministère suit de près l’évolution de la situation afin de programmer et de revoir les quotas des périmètres irrigués et des programmes de cultures, en ce sens que la priorité sera donnée à l’irrigation des arbres fruitiers et des cultures essentielles, notant que la superficie qui devrait être plantée dans les grands périmètres irrigués serait dans la limite d’environ 417.000 hectares à l’échelle nationale.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que la production céréalière au cours de la dernière campagne agricole a atteint 34 millions de quintaux, en baisse de 67%, et le volume des récoltes sucrières 3 millions de tonnes, en baisse de 21%, alors que la production des primeurs est restée stabile à 1,8 million de tonnes, tandis que celles des agrumes, des olives, et des viandes ont augmenté respectivement de 14%, avec 2,6 millions de tonnes, de 21% avec deux millions de tonnes, et de 4% alors que la production des viande blanches s’est stabilisée par rapport à l’année précédente, et celles du lait et du miel ont baissé respectivement de 11% et 10%.
Selon le ministre, les exportations de produits agricoles au cours de la dernière campagne agricole se sont élevées à 3 millions de tonnes, contre 2,5 millions de tonnes auparavant, et ont été dirigées principalement vers les marchés de l’Union européenne, du Royaume-Uni, de l’Amérique du Nord et de la Russie. Quant aux exportations d’agrumes, elles ont atteint 766.000 de tonnes, en augmentation de 40 % et celles des légumes de 13 % par rapport à l’année précédente.
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