Affaire Tazi – Le juge d’instruction procèdera à la dernière confrontation des accusés lundi prochain

Le juge d’instruction près la cour d’appel de Casablanca procédera, le 15 septembre, à la dernière confrontation des accusés poursuivis dans l’affaire du célèbre chirurgien plasticien, Hassan Tazi et ses collaborateurs.

Selon le site arabophone Hespress, qui cite des sources proches du dossier, le juge d’instruction s’apprête à conduire une confrontation entre l’épouse du chirurgien et Zineb B., qui se présentait comme une assistante sociale et une bienfaitrice, ainsi que la prévenue Saida A.

La même source a fait savoir que cette confrontation pourrait être la dernière étape au niveau de l’instruction, indiquant qu’il n’est pas exclu qu’après avoir entendu toutes les parties et procédé à une confrontation le juge d’instruction décide du renvoi du dossier pour le début du procès.

Lors de la dernière séance de confrontation, l’épouse du chirurgien Tazi s’est dite innocente des charges retenues à son encontre, soutenant que son mari est légalement et financièrement responsable de la marche et de ce qui se passe à l’intérieur de la clinique.

+ « Escroquerie envers des bienfaiteurs qui agissaient de bonne foi » +

Le juge d’instruction avait auparavant entendu les déclarants, dont le chauffeur de la fille du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, qui avait declaré, lors de son audition par les éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire, avoir remis des sommes d’argent à Zineb B. de la part de Soukayna Akhannouch.

Pour rappel, le chirurgien Tazi est accusé, ainsi que son épouse, son frère et trois autres personnes de « traite d’êtres humains », d’« exploitation de la vulnérabilité des personnes à des fins commerciales », d’« escroquerie envers des bienfaiteurs qui agissaient de bonne foi », de « falsification de factures de traitement et de dossiers médicaux », d’« exploitation de mineurs souffrant de maladies chroniques », de « faux et usage de faux », ainsi que de « constitution d’une bande criminelle ».

De nombreuses personnalités, souligne-t-on, figurent parmi les donateurs auprès desquels Hassan Tazi collectait des sommes importantes d’argent, par l’intermédiaire de Zineb B., afin soi-disant de s’acquitter des frais d’hospitalisation de patients démunis.

Parmi les personnalités, qui étaient approchés par la mise en cause Zineb B. pour faire des dons, figurent, en plus de la fille du milliardaire et actuel chef du gouvernement Aziz Akhannouch, le traiteur Rahal, le directeur général de Cooper Pharma, Anis El Youssoufi de la Fondation Bank Al-Maghrib, le PDG de Marjane, l’artiste Abderrahim Souiri, les secrétaires généraux du Parti de l’Istiqlal et du Parti du progrès et du socialisme, le wali de Bank Al Maghrib, et même de modestes retraités.