Incroyable mais vrai. Et pour cause, une montre censée avoir appartenu à Adolf Hitler a été adjugée pour 1,1 million de dollars lors d’une vente aux enchères aux Etats-Unis, la semaine dernière, a rapporté timesofisrael.com.
La montre Huber, ornée d’une croix gammée, de l’aigle impérial allemand et des initiales AH, a été vendue à un acheteur dont l’identité n’a pas été révélée par la maison de vente aux enchères Alexander à Chesapeake City, dans le Maryland, lors d’une vente qui s’est tenue les 28 et 29 juillet.
La maison de vente aux enchères affirme que la montre a été offerte à Hitler le jour de son 44e anniversaire, en 1933, puis récupérée comme butin de guerre par un soldat Français en 1945 lors de la retraite du dirigeant nazi à Berchtesgaden, dans les Alpes bavaroises.
Les enchères ont également été très disputées pour la coupe à bonbons d’Hitler, vendue pour 2 750 dollars, le collier pour chien du terrier écossais d’Eva Braun, vendu pour 4 500 dollars, le plateau du service à bière d’Hitler, vendu 750 dollars, sa papeterie personnelle, vendue 650 dollars, son verre à champagne, vendu 900 dollars ainsi que plusieurs autres objets utilisés par lui et sa femme.
+ Le collier pour chien du terrier écossais d’Eva Braun, vendu pour 4 500 dollars +
L’Association juive européenne, groupe de pression basé à Bruxelles, a ouvertement condamné le principe de la vente dans un courrier, selon le journal électronique.
Ces objets plaisent « à ceux qui idéalisent ce que le parti nazi a pu représenter » en offrant « aux acheteurs la possibilité d’impressionner un invité ou un être cher avec un objet ayant appartenu à un meurtrier génocidaire ou à ses proches », a écrit le président du groupe, le rabbin Menachem Margolin.
« La vente de ces objets a quelque chose d’épouvantable et la plupart des des lots exposés sont dénués de tout intérêt historique », a écrit Margolin à la maison de vente aux enchères dans une lettre cosignée par 34 membres et dirigeants de communautés juives européennes.
+ « Les acheteurs ne sont PAS des néo-nazis » +
Bill Panagopulos, président d’Alexander Historical Auctions, qui a essuyé des critiques semblables pour des ventes aux enchères passées – dont une consacrée aux journaux intimes de Josef Mengele, criminel de guerre nazi notoire – balaie la critique d’un revers de main, la qualifiant d’ « absurde et sensationnaliste », dans un courriel adressé à la JTA.
« Ce que nous vendons, ce sont des preuves criminelles, aussi banales soient-elles. C’est une preuve tangible et bien réelle que Hitler et les nazis ont vécu, persécuté et tué des dizaines de millions de personnes. Détruire, ou même entraver de quelque manière que ce soit l’affichage ou la protection de ce matériel est un crime contre l’histoire », écrit Panagopulos.
Les acheteurs, a-t-il ajouté, « ne sont PAS des néo-nazis, qui sont trop pauvres et trop ignares pour apprécier ce genre d’artefact historique ».
Il est à noter que l’Association juive européenne ignore si les articles mis en vente sont authentiques, a déclaré un porte-parole du groupe à la JTA.
Article19.ma