La neuvième journée des activités du stand du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) à la 27ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), a consacré son premier atelier « débat et analyse » à la thématique des « Mémoires collectives et mémoire historique ».
Por rappel, le CNDH a créé en mai 2021 une unité de préservation de la mémoire et la promotion de l’histoire du royaume du Maroc avec ses différents affluents, afin de promouvoir la voie de la réconciliation avec la mémoire collective.
De ce fait, l’objectif est d’éviter la non-répétition des tristes événements du passé, d’aller de l’avant afin de libérer les énergies des contraintes du ce passé.
+ Mémoires collectives et mémoire historique +
Un débat ouvert a été enrichi lors de cette première séance par des lectures croisées de récits littéraires ayant eu recours aux données historiques et à la la mémoire, de compte-rendus d’œuvres romanesques traitant du temps présent et abordant des événements d’actualité ayant un rapport avec les droits humains, dont « Révolution des quatre jours » écrit par M. Abdelkarim Jouiti, et le livre de Mme Fatiha Said sous le nom « Échos de la mémoire sur les montagnes du rif ».
Le livre « Révolution des quatre jours » a été abordé avec doigté par M. Abdeljalil Chafaï, écrivain et doctorant qui a affirmé dans une déclaration à Article19.ma que : « M. Chafaï a cherché à reconstituer dans son ouvrage les faits et événements qui ont accompagné les affrontements armés dans le Royaume au début des années soixante-dix du siècle dernier, son récit reconstruit, en effet, l’imaginaire et la mémoire collective au fil des événements ».
L’atelier débat s’est également penché sur le portrait de neuf femmes du Rif, originaires pour la plupart de la région d’Al Hoceima. Il s’agit de l’œuvre de Mme Fatiha Saidi intitulé « Échos de la mémoire sur les montagnes du Rif ».
Dans une intervention préalablement enregistrée, l’écrivaine a expliqué que : « Dans des témoignages profonds, ses femmes se livrent, avec un luxe de détails sur une série de thématiques passant des rituels des cérémonies, par le quotidien familial et conjugal, faisant ainsi connaître de larges pans de leur vie ».
+ L’influence de l’Amazigh dans la langue hassanie +
Dans une continuité des activités quotidiennes du stand du CNDH, l’atelier « Autour d’un ouvrage » a présenté l’œuvre de M. Said Kouais sous le nom « L’absent présent dans la culture sahraouie : l’influence de l’Amazigh dans la langue hassanie ».
Par le biais de cette étude scientifique, l’auteur aborde la composante Amazighe qui est « occultée », selon lui, « par ignorance » ou de manière « intentionnelle »…
Dans son livre, M. Said Kouais affirme avoir combiné : « Trois volets qui traitent du lexique de la musique Baizan mettant en évidence ce qui s’y cache, des manifestations des structures amazighes et leurs impacts dans la production des textes de poésie au Sahara, et le lexique des villages agricoles de Oued Noun, menacé d’extinction ».
À noter que M. Kouais a également interprété des poèmes de manière magnifique et créative, chose qui séduit et réjouit les auditeurs du stand.
+ Rouicha et les grands moments de la musique amazighe +
C’est sûr les chants de « Inas Inas » que le stand du CNDH à début sa dernière activité de cette avant-dernière journée, l’atelier « Autour d’un ouvrage » animé par la grande journaliste Rabha Akka a débattu autour de l’œuvre « Mohamed Rouicha et les plus grands moments de la musique amazighe », de M. El Mekki Aguennouz, chercheur en art amazigh.
Selon une déclaration inédite de M. El Mekki Aguennouz : « La mise en valeur de la diversité culturelle et artistique (au Maroc) passe notamment par la valorisation des parcours des auteurs interprètes ».
Ajoutant que : « Feu Mohamed Rouicha fût une figure emblématique du patrimoine Amazigh. Cette rencontre qui lui était dédiée, apporte un éclairage inédit et biographique sur l’histoire de cet artiste majeur dans la chanson amazighe ».
Tout a été dit ou presque…