Le premier cas d’infection au Covid-19, depuis le début de la pandémie, vient d’être signalé en Corée du Nord, le jeudi 12 mai, a rapporté Le Monde.
Cette première contamination, détectée lors de tests effectués dimanche à Pyongyang sur des personnes malades et fiévreuses, « correspond » au variant Omicron, hautement transmissible, a précisé l’agence de presse d’Etat KCNA.
Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a appelé, lors d’une réunion de crise du bureau politique du parti au pouvoir, à des mesures de confinement et à porter les mesures préventives contre le Covid-19 à un niveau maximal, avec la mise en place d’un système de contrôle du virus d’« extrême urgence ».
II « a appelé toutes les villes et tous les comtés du pays à confiner minutieusement leurs territoires et à organiser le travail et la production après avoir isolé chaque unité de travail, chaque unité de production et chaque unité d’habitation les unes des autres », afin de bloquer la propagation du « virus malveillant », a déclaré KCNA.
+ Contrôles stricts +
Kim Jong-un, qui a déclaré que les réserves médicales d’urgence seraient mobilisées, a aussi demandé un contrôle plus strict des frontières. « L’objectif est d’éliminer la racine dans les plus brefs délais », a affirmé le leader cité par l’agence. « Il nous a assuré que, du fait de la forte conscience politique de la population (…), nous surmonterons sûrement l’urgence et réussirons avec le projet de quarantaine d’urgence ».
Le site spécialisé NK News, basé à Séoul, citant des sources à Pyongyang, a rapporté que des quartiers de la capitale nord-coréenne avaient été confinés pendant deux jours, faisant aussi état d’achats paniques.
Les responsables sud-coréens ont déclaré que la Corée du Nord avait probablement évité une énorme épidémie, en partie parce qu’elle avait institué des contrôles stricts des virus quasi dès le début de la pandémie, comme la mise en quarantaine des personnes présentant des symptômes ressemblant au Covid-19.
Pyongyang a aussi pratiquement interrompu le trafic et le commerce transfrontaliers pendant deux ans, et aurait même ordonné aux troupes de tirer à vue sur tous les intrus qui franchissaient ses frontières. Jusqu’à présent, Pyongyang a évité les vaccins proposés par le programme de distribution Covax soutenu par les Nations unies (ONU), qui impose des mesures de surveillance internationales.
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