Bank Al Maghrib a commencé à acheter les excédents de devises auprès des banques locales, leurs niveaux ayant atteint un record cette année grâce aux transferts des Marocains résidents à l’étranger (MRE) et à un rebond du tourisme post-Covid.
Bank al-Maghrib a annoncé l’organisation, dès lundi 20 septembre, des adjudications d’achats de devises aussi « souvent que nécessaire » pour absorber l’excédent et assurer « le bon fonctionnement » du marché de change.
La banque centrale marocaine a racheté environ 410 millions de dollars de devises étrangères lors de ses premières transactions, a indiqué au site américain Bloomberg un responsable, s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Bloomberg a ajouté que Bank Al Maghrib n’a pas répondu à un e-mail sollicitant des commentaires.
Cette décision intervient alors que le royaume est aux prises avec l’impact de la pandémie de Covid-19 et d’un bouleversement politique qui a vu le parti islamiste modéré, longtemps majoritaire au Parlement, subir une défaite écrasante lors des dernières élections, relève Bloomberg.
Dans ce contexte, les transferts des MRE ont battu des records en 2021 et l’assouplissement des restrictions sur le voyage pendant l’été a permis de porter les avoirs en devises des banques locales à 10 milliards de dirhams (1,1 milliard de dollars), leur plus haut niveau cette année, souligne la même source.
Pendant ce temps, la demande locale sur les devises fortes est tombée en deçà de l’offre, car les restrictions liées à la pandémie pour les Marocains ont entravé leurs projets de voyage en plus d’une taxe à l’importation plus élevée sur le blé, due à une récolte record cette année, combinée à une flambée du prix de la matière première afin de décourager les importateurs locaux.
Le taux d’inflation annuel du Maroc s’est établi à 0,8% en août contre 2,2% le mois précédent, selon les statistiques officielles publiées lundi.