Plus de 23.000 migrants illégaux du Maroc et d’Afrique de l’Ouest sont arrivés aux îles Canaries l’année écoulée alors que les autorités espagnoles ont renforcé la surveillance en Méditerranée.
Selon un reportage réalisé par l’agence américaine Associated Press (AP), relayé par le site republicworld.com, l’Espagne empêche les migrants économiques, provenant principalement du Maroc et du Sénégal, de gagner le continent européen en leur interdisant d’embarquer dans les avions et les ferries à destination de l’Europe.
Après que les centres d’accueil existants sur les îles ont été débordés, les autorités espagnoles ont transféré près de 8000 personnes vers des hôtels laissés vides par la pandémie de Covid-19 et a construit six grands camps temporaires pour accueillir 6300 personnes.
+ L’es autorités gardent ces migrants sur les îles dans des endroits « hors de vue du reste de la population » +
Toutefois, selon la même source, certains migrants ont décidé de quitter les camps. Des dizaines de jeunes hommes, pour la plupart originaires du Maroc, ont ainsi construit dans la banlieue de Las Raíces à Tenerife, des abris de fortune avec des branches d’arbres, du carton et du plastique.
Roberto Mesa, membre d’un groupe de soutien aux migrants à Tenerife, a critiqué la décision de l’Espagne de garder ces migrants sur les îles dans des endroits « hors de vue du reste de la population ».
« Ces personnes ne vont pas quitter les îles Canaries (pour le continent européen) et ces grands centres ont été aménagés … parce que ces endroits ne sont pas très visibles pour la population », a souligné Mesa, dont le groupe fournit aux migrants de la nourriture, des vêtements et d’autres services, y compris une aide juridique pour les demandeurs d’asile et des cours d’espagnol.
Madrid a conclu des accords bilatéraux avec des pays africains pour le renvoi des migrants vers leurs pays d’origine ou de passage, rappelle AP.
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