Dans l’intimité de Abdelilah Benkirane

En marge de la politique, Benkirane livre un peu de lui-même et raconte des secrets sur sa famille.

Pendant ce mois de ramadan, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a choisi de se confier au quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum, sur sa vie privée, sur son enfance et sur le rapport qu’il avait avec ses parents.

«Mon père était marié à quatre femmes»

« Mon père est celui qui m’a permis d’être ce que je suis aujourd’hui. Il était toujours protecteur et me donnait une liberté absolue. Je disais ce que je voulais et me comportais comme je l’entendais, c’est ce qui explique peut-être mon caractère », explique le chef du gouvernement. Sur son père, il a aussi révélé que « comme beaucoup d’hommes de son époque, il s’est marié avec quatre femmes ». Abdelilah Benkirane fait partie des cinq enfants (une fille et quatre garçons) que son père a eu avec sa quatrième épouse. « Je suis l’avant dernier de la fratrie et je sens que mon frère Youssef, le benjamin de la famille, est celui qui a été le plus chouchouté », confesse-t-il.

Quant à sa popularité et sa spontanéité, Benkirane les attribue à « une ambiance populaire à la maison en compagnie de deux femmes qui aidaient [sa] mère ».

« J’appartiens à une famille fassie de commerçants »

Le chef du gouvernement revient aussi sur ses origines. « Même si je suis né et j’ai grandi à Rabat, notre famille est originaire de Fès. J’appartiens à une famille de commerçants et c’est le commerce qui a conduit mon père à quitter Fès pour s’installer dans le quartier Akkari à Rabat », raconte-t-il. Et d’ajouter qu’il se souvient de « ce petit magasin de [son] père qui existe encore même si sa famille l’a vendu ».

« Mon frère m’a frappé quand j’ai essayé de jeûner avant l’âge »

Parmi les souvenirs qui ont marqué l’esprit du chef du gouvernement, il y a le jour où son frère l’a frappé alors qu’il essayait de jeûner. « Quand j’étais petit, j’aimais beaucoup ramadan et je voulais jeûner malgré mon âge, au moins une fois pendant le mois. Le jour où je voulais jeûner, mon frère me l’a déconseillé et comme je ne l’ai pas écouté, il m’a frappé », se remémore Benkirane.

«Je fais mes tarawihs dans la rue et dans la même mosquée depuis toujours »

Il semble que le statut du chef du gouvernement n’ait rien changé aux habitudes d’Abdelilah Benkirane. Outre le fait qu’il a insisté pour habiter dans sa maison au lieu d’être dans une demeure de fonction, le secrétaire général du PJD continue d’effectuer les prières des tarawihs dans la mosquée où il se rendait avant son investiture. « Comme j’aime la manière avec laquelle l’imam psalmodie le coran pendant le ramadan, je préfère aller à cette mosquée à laquelle j’allais avant que je ne sois ministre. Mais maintenant, j’y vais  avec mes gardes du corps », précise-t-il. Et de conclure qu’il préfère prier dans la rue parce qu’il fait chaud actuellement.

Article19.ma/Telquel