Le conseil de la concurrence a relevé que l’e-commerce au Maroc est confronté à de nombreux problèmes relatifs notamment au paiement par carte bancaire.
Selon le Conseil, l’e-commerce a connu une progression en raison, particulièrement, de la crise sanitaire de Covid-19, en ce sens que les transactions en ligne au cours du premier semestre 2020 ont enregistré une hausse de plus de 6,23%.
Toutefois, le Conseil estime que «cette dynamique se heurte à plusieurs obstacles qui empêchent le développement» de l’e-commerce, dont le fait que le Maroc ne tire pas profit de la qualité de ses infrastructures dans le domaine des communications, de son système bancaire doté des dernières technologies, et de la maîtrise des nouvelles technologies par la jeunesse marocaine, selon Hespress.com.
+ Le manque de confiance dans internet et l’absence d’un cadre juridique unifié relatif aux paiements en ligne +
Parmi les obstacles relevé par le conseil figure «la non généralisation de l’utilisation des moyens de paiement via le téléphone mobile avec l’accroissement des entreprises informelles qui utilisent les médias sociaux pour présenter leurs produits», en plus de la faiblesse de réseaux nationaux spécialisés dans la publicité en ligne de manière à encourager les publicitaires à utiliser les services de « Google Ads ».
Par ailleurs, le conseil a attiré l’attention sur «la pression exercée par certaines marques pour imposer des prix de vente en dehors des chaînes d’approvisionnement» en plus de la réglementation qui impose le passage par les services de la poste pour les colis de moins d’un kilogramme.
Le Conseil, qui enregistre le manque de confiance dans internet et l’absence d’un cadre juridique unifié relatif aux paiements en ligne et à la protection des données personnelles, malgré les progrès réalisés en cette matière, estime que le paiement par carte bancaire constitue aussi l’une des raisons qui empêchent le développement de l’e-commerce, 92% de ces paiements se font en cash.
Le Maroc a ainsi pris du retard par rapport à d’autres pays qui ont réussi à s’adapter au développement que le marché des paiements à distance a connu.
A cet égard, estime le conseil, il faudra attendre l’adoption de la loi relative aux établissements de crédit et organismes assimilés en vue d’introduire une nouvelle catégorie d’opérateurs dans le domaine des paiements autres que les banques.
Pour rappel, le Maroc a été classé 81ème sur 151 pays par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement en 2018 en termes d’indice de commerce électronique.