Par Ali Bouzerda
La surprise est « l’épreuve du vrai courage », disait Aristote. Et la décision courageuse relative à l’ouverture d’un Consulat Général à Laâyoune du Prince Héritier d’Abu Dhabi, Sheikh Mohamed Bin Zayed Al-Nahyane (MBZ) en est une bonne surprise pour le peuple marocain, en cette fin d’année 2020.
Le leader Émirati a bien saisi le message de la diplomatie marocaine en action et a agi en toute indépendance et clairvoyance afin de soutenir la légitimité de la cause sacrée du Maroc et à mettre fin au conflit du Sahara, un conflit artificiel créé de toutes pièces et soutenu à coup de milliards de dollars par l’Algérie depuis 45 ans.
Ainsi, les Émirats Arabes Unis ont été le premier pays Arabe à décider d’ouvrir une mission diplomatique à Laâyoune, au cœur du Sahara marocain. Pour rappel, une quinzaine de pays africains ont eux aussi inauguré leurs consulats à Laâyoune et Dakhla et d’autres vont bientôt suivre…
Juste et fraternelle, la décision de MBZ s’inscrit dans une tradition bien ancrée dans les relations maroco-émiraties qui remontent aux années 70.
En 1975, à l’âge de 14 ans, drapeau de son pays à la main, MBZ était parmi les premiers marcheurs durant la grande aventure de la Marche Verte vers le Sahara. Lancée par le roi Hassan II, la Marche qui mobilisa en novembre de cette année pas moins de 350.000 personnes, sonna le glas de la colonisation espagnole sur cette terre marocaine.
Un engagement politique et moral que MBZ n’a jamais oublié, d’autant plus qu’il avait fait ses études au Maroc quand il était adolescent. Des choses qui ne s’oublient pas comme on n’oublie pas non plus le soutien indéfectible du Maroc aux Émirats Arabes Unis face aux tentatives hégémoniques de l’Iran visant Abou-Moussa, les Petite et Grande Tunb.
Et face à la vision hégémonique de nos voisins de l’Est et l’instrumentalisation des bandes du Polisario pour « faire de l’ambiance » à Guergarate afin d’attirer l’attention des médias, in fine, le Maroc se trouve sur « un rocking chair », conforté par le soutien des frères Émiratis.
Un soutien ferme et désintéressé dans le cadre de la légalité internationale qui « enfonce le clou dans le cercueil du Polisario », comme l’a si bien dit un diplomate occidental à Rabat.