Business – Elite Capital renonce au rachat de la raffinerie Samir

Énergie. La société Elite Capital, basée à Londres, a fait savoir au tribunal en charge de la raffinerie la Samir qu’elle abandonne les négociations, en cours depuis 2018, portant sur le rachat de la raffinerie en arrêt d’activités depuis août 2016.

La raffinerie d’une capacité de 2 millions de bl/j est la seule installation du Maroc, ce qui signifie que sa fermeture a laissé le pays entièrement dépendant des importations de produits raffinés, a rapporté le site londonien Petroleum-Economist.com, ajoutant que les experts nommés par le tribunal évaluent l’unité à 21,6 milliards de dirhams (2,1 milliards de dollars).

Faisal Khazaal, président koweïtien d’Elite Capital, justifie la décision d’interrompre les négociations de rachat, auxquelles prenaient également part la banque d’investissement Tabarak Capital de Dubaï, par une «faille» dans l’accord proposé.

Selon le site londonien Petroleum. Economist.com, les raffineries méditerranéennes, plus petites et plus anciennes, ont subi une pression croissante sur leur marché intérieur pendant plusieurs années en raison de l’expansion d’unités plus modernes et plus rentables au Moyen-Orient qui peuvent facilement accéder à la région.

+ Un coup dur pour les espoirs d’un redémarrage imminent de la raffinerie +

De plus, des investissements importants dans des capacités de raffinage améliorées et nouvelles sur la côte américaine du golfe du Mexique ont également accru la concurrence sur le marché du bassin atlantique, exerçant une pression sur les raffineurs du nord-ouest de l’Europe et de la Méditerranée.

La Samir n’est en aucun cas la seule victime régionale, bien que certaines autres installations aient réussi à éviter d’avoir à fermer entièrement en proposant de produire des biocarburants ou de devenir des unités de stockage, cette dernière option est explorée par le gouvernement marocain pour la Samir. Mais si cette option renforcerait la sécurité d’approvisionnement, avoir à nouveau une raffinerie pleinement opérationnelle serait encore mieux.

Selon la même source, la décision d’Elite Capital de quitter les négociations « porterait un coup dur pour les espoirs d’un redémarrage imminent de la raffinerie. »

Article19.ma