Austérité – El Othmani demande aux ministères de serrer la ceinture d’ici 2023 en revoyant à la baisse les dépenses (Document + Vidéo)

Avec Covid-19, les temps sont durs et le seront encore plus dans les prochaines années au Maroc, semble-t-il. Ainsi, le chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani a appelé les différents départements ministériels “à revoir à la baisse leurs dépenses” en raison de l’impact négatif de la crise sanitaire Covid-19 sur l’économie et les finances publics.

Dans une circulaire portant sur l’actualisation des propositions relatives à la programmation budgétaire triennale pour la période 2021-23 qu’il a adressée, mercredi dernier, aux ministres, ministres déléguées, hauts-commissaires et au commissaire général, le chef de l’exécutif appelle l’ensemble des départements ministériels à réactualiser leurs prévisions à la lumière de la situation exceptionnelle liée à la crise sanitaire.

El Othmani souligne ainsi la nécessité pour les différents départements de « réactualiser leurs propositions relatives à la programmation budgétaire triennale pour la période 2021-23 dans le strict respect des orientations de gestion optimale des dépenses publiques en les réévaluant et en les consacrant aux besoins prioritaires et urgents à la lumière des impératifs qu’impose la situation en lien avec les répercussions de la pandémie de Covid-19 ».

+ Persistance de l’impact négatif de la pandémie sur l’activité économique…+

« A cet égard et compte tenu de la persistance de l’impact négatif de la pandémie sur l’activité économique et sur la situation budgétaire, notamment la forte baisse des ressources de l’État, la préparation de ces propositions doit être conçue dans le cadre de la poursuite des efforts visant à redynamiser l’économie nationale et de la poursuite des mesures de maîtrise des dépenses et d’affectation optimale des marges financières disponibles afin de permettre de retrouver progressivement les équilibres macro-économiques », souligne la circulaires dont le site Article19.ma, a obtenu une copie.

« Concernant les frais de fonctionnaires et agents, à l’exception des secteurs de la santé et de l’enseignement et des secteurs sécuritaires, dont le ministère de l’intérieur et les services sécuritaires qui relèvent de ce département et de l’administration de la défense nationale, les départements ministériels et les établissements sont tenus de ne pas programmer de nouveaux postes budgétaires au titre du budget 2021 », précise la circulaire.

Et d’ajouter: « pour ce qui est des autres frais de fonctionnement, l’ensemble des départements ministériels et des établissements publics sont appelés à se restreindre aux dépenses essentielles en poursuivant les efforts déployés en vue de la rationalisation de ces dépenses comme l’exige l’après Covid-19 ».

En ce qui concerne les dépenses d’investissements, la circulaire souligne qu’il s’agit de donner la priorité aux projets en cours de réalisation, surtout ceux ayant fait l’objet d’accords signés devant le roi et les projets bénéficiant d’un financement extérieur, tout en favorisant les projets réalisés par les entreprises marocaines surtout celles qui utilisent des produits locaux, mettant l’accent sur la nécessité de « recourir à des mécanismes de financements alternatifs notamment dans le cadre du partenariat institutionnel ou du partenariat entre les secteurs public et privé ».

La circulaire du chef de gouvernement indique que l’ensemble des propositions seront examinées au cours de la période allant du 3 au 14 juillet au niveau des commissions de programmation et de performance à la direction du budget au ministère de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration en présence des représentants des départements ministériels et des établissements et institutions concernés.

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Article19.ma