Maroc : La centrale syndicale menace d’un ramake de la grève du 20 juin 1981

Miloudi Moukharik ouvre, de nouveau, le feu sur le Chef du gouvernement, Abdalilah Benkirane. Le secrétaire général de l’Union marocain du travail UMT s’en prend au gouvernement le gel du dialogue social, qui, selon lui, peut aboutir à une grève semblable à celle du 1981.

Le SG de l’UMT promet un débrayage digne des années 80. « La prochaine grève serait semblable à celle du 20 juin 1981, ayant marqué l’histoire du Maroc » a-t-il souligné. Moukharik  estime que les conditions actuelles de la classe ouvrière sont semblables à celles qui ont marqué cette époque.

 

Ainsi, le patron de l’UMT tient le gouvernement pour unique responsable de la détérioration des conditions de vie de la classe ouvrière. Il l’a appelé, à cette occasion,  à adopter une attitude plus raisonnable en reprenant les négociations sur des bases sérieuses, a rapporté, dans son édition du 8 octobre,  le journal arabophone Almassae.

« Le gouvernement n’a pas respecté ses engagements ni tenu les promesses qu’il a faites depuis le mois d’avril. Ainsi, le dialogue social est gelé, ce qui nous a amenés à prendre la décision de mener une grève nationale qui prend en compte les intérêts de l’économie nationale, mais aussi ceux de la classe ouvrière», a précisé Moukharik, avant d’ajouter que la grève est «la seule arme» dont dispose la classe ouvrière pour défendre ses intérêts et son pouvoir d’achat, depuis longtemps, marginalisés.

Par ailleurs, l’UMT a, en coordination avec la Confédération démocratique du travail CDT et la Fédération démocratique du travail FDT, décidé de mener une grève nationale dont la date sera arrêtée dans les jours qui viennent. Pour le SG de l’UMT, «la décision de mener une grève nationale n’est plus un choix pour les syndicats, mais une nécessité. C’est la dignité des syndicats qui est en jeu».

Concernant l’augmentation des cotisations aux caisses de retraite, Moukharik a affirmé que l’UMT ne s’opposait pas à cette mesure, à condition qu’elle soit faite sur la base des deux tiers de la part patronale et un tiers de la part salariale et qu’une Haute autorité d’orientation des systèmes des retraites, où siègeront des représentants du gouvernement, des partenaires sociaux et du Conseil économique, social et environnemental, chargée d’accompagner et d’orienter la réforme en cours, soit créée, ajoute le même quotidien.

Art19