Ses sympathisants disent « qu’à lui seul, il fait le travail de toute une agence de com. » Il a « un sens inné de la communication, » ajoute-ils. Il s’agit bien évidemment de Benkirane qui vient d’affirmer publiquement qu’il ne connaissait rien aux réseaux sociaux et Facebook. Au fond il n’en avait pas vraiment besoin car il communiqué à longueur de journée.
Mais les temps changent et les échéances électorales approchent. Que faire?
Selon nos confrères du site Panorapost, Benkirane aurait « sauté le pas et épousé l’air du temps, et créé sa page sur le réseau social. » Succès immédiat, ajoute la même source.
La page officielle a été lancée le 21 mai mais elle n’a été annoncée publiquement qu’une semaine plus tard.
Un responsable du PJD aurait confirmé au site casablancais, qu’il a fallu insister auprès de « Ssi Benkirane qui n’a jamais voulu avoir sa propre page. Mais la contrainte de l’époque et la multitude de pages lancées en son nom par d’autres que lui l’ont finalement rendu à la raison ».
Résultat : moins de 24 heures après sa création, la page a déjà engrangé 20.000 adhérents. On peut d’ores et déjà dire qu’il s’agit d’un record national ; à titre de comparaison, la page de son ennemi intime Hamid Chabat a environ 225.000 adhérents, mais elle a été créée bien avant et ne semble pas être très dynamique, son dernier statut remontant au 10 mars. Quant au président du Conseil national du PJD Saâdeddine Otmani, il a 31.000 adhérents à sa page, souligne le site.
Il est vrai qu’à 61 ans, le chef du gouvernement n’est pas de l’âge à s’activer sur les réseaux sociaux. Mais lui a préféré, comme à son habitude, aller à contre courant, refusant mordicus de céder aux insistances de ses proches. C’est aujourd’hui chose faite. Mais comment un homme qui cumule les fonctions de chef du gouvernement et de chef de son parti pourrait-il avoir le temps d’animer sa page ?
Selon le même responsable, c’est le parti qui s’occupera de la chose. Une équipe dédiée alimentera la page des informations concernant Benkirane, qui doit entamer sa campagne électorale locale et régionale et qui aura besoin d’être sur tous les fronts, numérique compris, explique le site.
