Les industriels français ont obtenu au Maroc des contrats d’armement, qui devraient être annoncés lors de la visite d’Emmanuel Macron les 12 et 13 février, a rapporté le site d’information français « latribune.fr ».
« Ce sont deux beaux contrats pour les industriels de l’armement français », a indiqué la même source ajoutant que « Nexter a récemment signé un contrat de 200 millions d’euros portant sur la vente de systèmes d’artillerie sur camion Caesar (170 millions) et de ses munitions (30 millions) » alors que le missilier MBDA a vendu en 2019 pour 200 millions d’euros de missiles VL-Mica terrestre.
Pour sa part, Le site anglophone « The North Africa Post », qui a repris cette information, a rappelé que le Maroc a conclu une série d’accords majeurs pour améliorer ses capacités défensives et offensives, dont une commande de 36 hélicoptères Apache et des équipements connexes pour un coût total de 4,25 milliards de dollars.
+ A joint-venture avec le Belge Mecar et le britannique Chemring +
Selon la même source, le Maroc a également multiplié les contacts avec ses partenaires internationaux pour développer sa propre industrie militaire dans le but de bénéficier d’un transfert de technologie et de limiter ses importations d’armes.
La première usine d’armement sera ainsi lancée prochainement dans le pays en tant que joint-venture avec la Belgique Mecar et le britannique Chemring. Elle devra produire des munitions et assurer le transfert de technologie pour aider les Marocains à développer leurs propres usines.
Selon The North Africa Post, le Maroc détiendra 10% du capital de l’usine dont la réalisation coûtera au total 300 millions de dirhams.
Considérés comme les plus grands acheteurs d’armes en Afrique, le Maroc et l’Algérie s’accaparent respectivement 26% et 30% du total des ventes d’armes sur le continent.
En juin de l’année dernière, le Maroc et le Brésil ont signé un accord pour un échange de la technologie militaire ce qui illustre l’ambition du royaume de réduire sa dépendance du marché étranger.
La décision du Maroc de renforcer ses capacités de l’industrie militaire nationale survient dans un contexte marqué par une vague d’instabilité en Afrique du Nord et une course aux armements avec l’Algérie.
Un rapport publié par le renseignement de défense stratégique (SDI) a estimé que les achats militaires du Maroc lui permettront de contenir l’Algérie et de devenir la première armée africaine d’ici 2022.