Réflexions et débats constructifs. Initiée par le think-tank, Policy Center for the New South, une conférence internationale a réuni 500 experts venus des quatre coins du globe, vient de clôturer à Marrakech, samedi, ses travaux, après trois jours de discussions de haut niveau sur des questions de l’heure.
La clôture a été marquée par les interventions de « Jeunes Leaders « venus notamment d’Afrique, d’Asie et d’Amérique qui ont souligné la nécessité « d’un passage de témoin » de la veille garde politique aux jeunes qui accèdent à la politique et aux centres de décision afin d’introduire un autre mode de gouvernance, plus transparent, équitable et juste pour les générations futures.
Pour rappel, la thématique retenue pour cette rencontre internationale s’est poursuite dans le sillage de celle de 2018 consacrée aux « Dynamiques atlantiques : surmonter les points de rupture ».
Ce choix a été dicté par les défis auxquels font et feront face à l’avenir les pays du Sud, notamment face les conflits armés, les menaces terroristes, la croissance économique génératrice d’emplois insuffisants pour les jeunes, l’urbanisation accélérée et la dégradation de environnement naturel.
Lors de cette conférence, le rapport « Atlantic Currents » a été présenté par un groupe réflexion : celui d’une Afrique décomplexée, cultivant sa propre excellence et promouvant son expertise. Penser le développement, accompagner les politiques publiques, apporter des solutions pratiques, telle est l’ambition qui sous-tend le rapport annuel Atlantic Currents, signé par des personnalités des pays du Sud, pour l’essentiel des chercheurs associés au Policy Center.
En fait, plusieurs thématiques ont été traitées lors de ces trois jours de réflexion de débats : « le Sud doit être inquiet, mais pas outre mesure », « le populisme, une maladie occidentale » « le capital humain est le nouveau pétrole du Nigeria » et « Arsenalisation des politiques économiques ».
+ Le monde comme nous le connaissions a changé +
Mme Len Ishmael, ancienne diplomate originaire de Sainte-Lucie, a fait le constat que « les alliances traditionnelles sont rompues et avec la disparition de l’OMC, les sanctions contre le gazoduc russe dans le nord-ouest de l’Europe et » le monde comme nous le connaissions a changé et un nouvel équilibre des pouvoirs est apparu ».
Les événements au Sahel n’ont pas échappé aux débats, et Rida Lyammouri, chercheur associé au Policy Center, a estimé que « le terrorisme qui a commencé dans certaines parties du Mali s’étend maintenant à d’autres régions comme la Tunisie et le Nigéria, et pourrait atteindre des États côtiers comme le Ghana ».
Une thématique qui a été abordé avec une discussion de haut niveau des experts venus de 66 pays et qui n’ont pas caché l’étendu du phénomène qui n’épargne aucune partie de la planète.
Lancé en 2014 à Rabat avec 39 chercheurs associés du Sud comme du Nord, le Policy Center for the New South vise à faciliter les décisions stratégiques relevant de ses quatre principaux programmes : agriculture, environnement et sécurité alimentaire, économie et développement social, matières premières et finance, ainsi que géopolitique et relations internationales.