Une polémique en Espagne. Les autorités marocaines auraient pris la décision de suspendre la contrebande à travers la frontière de Ceuta depuis près de 2 mois, et plusieurs signes montrent que cette décision risque de s’éterniser, selon El Confidencial.
« Il y a plusieurs signes qui montrent que le Maroc va en finir avec le phénomène des porteurs « contrebande tolérée », affirme Abdelmalik Mohamed, président de l’Association des résidents à Ceuta, cité par des médias espagnols.
Ces mots résument l’opinion générale dans la ville, « asphyxiée économiquement » selon El Confidencial qui reproche aux autorités marocaines « le refus » d’ouvrir une douane commerciale pour permettre l’export légal vers le Maroc.
Pour rappel, depuis le préside occupé de Ceuta, s’exportent des tonnes de marchandises d’une valeur s’élevant à 700 millions d’euros par an, ce qui équivaut « aux ventes espagnoles de vin et d’huile aux États-Unis », affirme la même source.
« Ceuta se meure », a écrit dimanche la rédactrice en chef de Faro de Ceuta, Carmen Echarri. « Cela se fait petit à petit », a-t-elle ajouté.
« La suspension du commerce transfrontalier(…) a conduit à une situation très grave. Il s’agit d’un problème plus vaste qui concerne tout le monde et qui a déjà faut ses premières conséquences sous forme de licenciements (…). C’est une asphyxie brutale », ajoute la même source.
+ Plus de 380 000 personnes à Tétouan dépendent de la contrebande +
Selon le site Hespress.com, la décision marocaine de fermer le poste-frontière de Ceuta touchera non seulement les passeurs marocains, mais également les citoyens espagnols, notamment les « restaurateurs, commerçants et chauffeurs de taxi qui transportent des marchandises avec des Marocains ».
Des sources espagnoles ont indiqué que « plus de 380 000 citoyens à Tétouan vivent de la contrebande et environ 5 000 à Fnideq ».
Les autorités espagnoles proposent l’installation de nouvelles unités de sécurité près du poste-frontière de Tarajal, à la demande express de la délégation gouvernementale, tandis que les partis d’extrême droite demandent la construction de murs tampons pour empêcher les flux de migrants et de passeurs qui affectent les économies espagnole, notamment locale.