Après le boycott du 1er mai, l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT) durcissent leur bras de fer avec Abdelilah Benkirane en le menaçant de grèves à répétitions.
Les trois syndicats non-partisans les plus représentatifs ont annoncé, samedi 16 mai, la tenue de grèves sectorielles et de marches régionales.
« Ces décisions n’ont pas été prises sur un coup de tête, mais suite à trois réunions successives des dirigeants des centrales syndicales, qui se sont rencontrés le 13, le 14 et le 15 mai pour décider de la réponse à apporter à l’interruption du dialogue social par le gouvernement et son refus de parler du volet social marqué par la dégradation des conditions de vie des classes sociales défavorisées « , précise au HuffPost Maroc Larbi Habchi, membre du bureau central de la FDT.
Pour lui, « le gouvernement, quand il se concerte avec les partenaires sociaux, ne le fait que pour que pour désamorcer les marches et les grèves « . Les marches et les grèves, deux cartouches que les syndicats ont jusqu’ici tenu en réserve, et qu’ils ont décidé de tirer pour faire pression sur Benkirane.
S’agit-il d’un énième coup de bluff des syndicats? Non, cette fois-ci, à en croire Habchi. :”Nous avons déterminés les dates des marches régionales. Elles se tiendront le 23, le 24, le 30 et le 31 mai ». Quant aux grèves, les syndicats débattent toujours des secteurs qui “débrayeront”, précise-t-il.
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