Constat. Plus d’une femme sur quatre dit avoir subi une forme de violence directe dans sa vie réelle à la suite d’une violence en ligne, a révélé une étude menée auprès de 1800 femmes et d’autres parties prenantes clés à travers le Maroc sur les « Violences faites aux femmes facilités par les technologies au Maroc (VFTIC) ».
Il ressort également de cette étude, qui a été réalisée réalisée par l’ONG internationale basée à Rabat « Mra » (Mobilising for Rights Associates), en collaboration avec sept associations marocaines, que dans plus de la moitié des cas signalés, l’agresseur était inconnu de la victime ou avait agi de manière anonyme.
L’enquête, dont les résultats ont été présentés, mardi à Rabat, a aussi révélé que seule une femme sur dix avait signalé aux autorités publiques la violence dont elles ont été victimes sur internet.
En outre, l’étude a révélé que seulement une femme sur dix dénonçait la cyber-violence aux autorités publiques.
Les résultats de l’étude indiquent aussi que quatre cas dans lesquels la victime de violence avait elle-même été poursuivie pour relations sexuelles illicites et huit cas de tentatives de suicide des femmes contre seulement neuf cas où les suspects ont été arrêtés.
Les résultats de cette recherche montrent que pour faire face à cette forme de violence il est nécessaire de mettre fin à la culture de l’impunité de ses auteurs et tenir l’État responsable de ses obligations de répondre à cette violence.
L’étude a porté sur la violence vécue par les femmes sur internet y compris le harcèlement, les menaces, le chantage et la diffusion non consensuelle des images privées à travers les réseaux sociaux et autres.