Un verdict tant attendu. La Cour d’appel de Casablanca a condamné, lundi, à 7 ans de prison ferme l’ex-président et parlementaire de la commune de Had Soualem, Zine El Abidine El Howass, accusé de « dilapidation de deniers publics », « trafic d’influence », « abus de pouvoir « , « faux en écriture » et « falsification de documents administratifs » .
Selon le site arabophone alyaoum24, El Howass, connu sous le nom de « Moul 17 milliards » (l’homme au 17 milliards de centimes) a soutenu dans son dernier mot devant le tribunal qu’il aurait oeuvré à rendre sa commune « idéale, ses agents et techniciens disciplinés et n’ayant pour unique but que de servir les citoyens tout en veillant à ce que personne ne touche à l’argent des habitants », ce qui lui a attiré, a-t-il ajouté, des ennuis avec certains citoyens et investisseurs.
Et d’affirmer : « Je suis victime d’une injustice. Les gens m’ont décrit comme un monstre… Au contraire, je n’ai jamais mis les pieds dans un centre de gendarmerie ou dans un tribunal ».
Lors de son procès en septembre, la Parquet a révélé que l’accusé possède 27 biens immobiliers ou fonciers, dont 8 au nom de son épouse. Par ailleurs, le montant du compte bancaire de cette dernière s’élève à pas moins de 416 millions de centime mais elle n’arrive pas à justifier la provenance de cette argent.
Le Parquet avait demandé la saisie de tous les biens ainsi que de ses 7 ci-détenus au profit de l’Etat pour avoir profité de son poste et de son influence au sein de l’État de manière
frauduleuse.
Ce scandale, qui a fait couler beaucoup d’encre, remonte à l’été 2017 quand les services de sécurité ont découvert chez El Howass un montant de 17 milliards de centimes en cash dont l’origine était suspecte.
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