Un malheur ne vient jamais seul, dit-on, et c’est le cas pour le détenu Taoufik Bouachrine, fondateur du journal Akhbar Al Yaoum. Et pour cause, au moment où son journal traverse une grave crise financière et ses journalistes observent un sit-in, la défense de la partie civile dans son procès toujours en cours, a évoqué le cas d’une plaignante qui a tenté de mettre fin à sa vie au cours des deux derniers jours.
Bouachrine a été condamné en première instance à 12 ans de prison ferme pour nombreux chef d’inculpation, notamment « un trafic d’êtres humains et des « viols ».
Lors de l’audience, mardi devant la cour d’appel de Casablanca, la défense de la partie civile a exprimé son étonnement quant au traitement dont bénéficie le journaliste Bouachrine en prison, alors que la plaignante, dont l’identité n’a pas été révélée publiquement, n’a pas été soumise à un examen médical, a rapporté le site arabophone Hespress.com.
Pour sa part, le substitut du procureur général en charge de l’affaire, Mohamed Messaoudi, a indiqué que la plaignante a été transférée à l’hôpital Ibn Rochd de Casablanca, après avoir appris la tentative de suicide de cette dernière.
Il a ajouté que lorsque les policiers se sont déplacés chez la plaignante, A. H., ils ont découvert que cette dernière était dans état déplorable avant de la transférer vers l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires, soulignant que le médecin qui l’a examinée a indiqué qu’elle souffre d’une schizophrénie.
+ Un sit-in à l’intérieur du siège du journal Akhbar Al Yaoum +
Le substitut du procureur général a également fait savoir que comme l’hôpital ne dispose pas d’un lit disponible pour garder A.H., il a été décidé de la transférer dans une clinique privée pour y être soignée.
De son côté, la défense de Bouachrine est revenue sur la question des téléphones de leur client qui, selon le ministère public, ne contiendraient rien d’important, mis à part le message de Hassan Tarek alertant le journaliste de son arrestation. Les avocats de ce dernier ont ainsi demandé la restitution des téléphones saisis avec d’autres appareils lors de l’arrestation.
Par ailleurs, selon le site arabophone Hespress.com, la crise financière que connaît le quotidien « Akhbar Al Yaoum » à cause de cette affaire a poussé mardi son personnel à entamer un sit-in à l’intérieur du siège du journal, après qu’ils n’aient pas reçu leurs salaires mensuels.
L’administration du journal a informé le personnel de cette crise financière, leur indiquant que leurs salaires ne pourront être versés dans l’immédiat mais qu’il faudra attendre encore quelques jours.