Par Ali Bouzerda
Quand des jeunes et moins jeunes s’en prennent aux biens publics, ils pensent se venger des « autres », mais les « autres » c’est bien la communauté à laquelle ces casseurs appartiennent, comme le décrit si bien en ces termes, l’écrivain japonais Nobuaki Notohara:
« Les habitants arabes saccagent les parcs, les rues, les fontaines publiques d’eau potable, les moyens de transport public, estimant qu’ils détruisent la propriété du gouvernement et non la leur« , note-t-il dans un best seller écrit en langue arabe et traduit en plus d’une quarantaine de langues.
L’intellectuel japonais, parle ici du « civisme » des citoyens mais pas de « la violence » quand elle est instrumentalisée par la politique et les politiciens qui ont un agenda bien précis.
On n’est pas encore dans la phase pré-électorale mais le discours de Mme Khadija Abladi la Conseillère communale en comprend tous les ingrédients face à la domination de l’Istiqlal dans cette province chère à tous les Marocains..
«… البارحة مثلا كانت هناك مبالغة في الاستعدادات الأمنية بالتزامن مع مباراة المنتخب الجزائري »
« Hier (vendredi) à titre d’exemple, il y avait une exagération dans les préparatifs sécuritaires en parallèle avec le match de l’équipe algérienne… », a affirmé Mme Abladi, selon le site arabophone Alyaoum24.
Et toute en se faisant l’avocate du diable, Mme Abladi, fait aussi de l’esprit en nous expliquant que : « Il y a ceux qui cherchent le désordre et ceux qui aspirent à l’approche sécuritaire exagérée… »
Absurde explication, pour ne pas dire scandaleuse, d’une ex-députée du parti islamiste en charge des affaires de l’État qui nous chante chaque jour que Dieu fait « vouloir la paix sociale » et « la sécurité » des Marocains de Tanger à Lagouira.
Je me rappelle bien, lors de la Marche Verte, nous répétions ce refrain qui en dit long sur l’état d’esprit de l’époque : « Sahara dialna, España ma nebghouha » (Le Sahara est notre, l’Espagne (le colonisateur) nous ne l’aimons pas).
Plus de quatre décennies après, le peuple Marocain a bel et bien récupéré ses terres spoliées au début du XXème siècle, suite à un partage « à la hache » entre puissances coloniales de l’époque.
« Le temps des canonnières est révolu », comme disait feu Ali Yata, mais certains nostalgiques, peu nombreux d’ailleurs, ne désarment pas et continuent à soutenir et encourager la mouvance séparatiste et ses sympathisants y compris à Laâyoune.
L’anarchie qui a eu lieu dans la capitale du Sahara, ce vendredi soir, ou plutôt vendredi noir, s’appelle « Siba »…
On aimerait bien comprendre comment les forces de l’ordre auraient-elles « provoquées » les casseurs, les pilleurs et « chmakrias » qui ont profité d’une fête footballistique maghrébine pour semer la terreur et détourner l’attention afin que les apprentis sorciers de Tindouf puissent crier « à la victimisation ».
D’ailleurs, Mme Abladi, permettez-moi de poser cette question: je ne sais pas si Messieurs Benkirane et El Othmani partagent votre point de vue, « si oui » le PJD serait dans une mauvaise posture en tentant de faire flèche de tout bois au détriment des sacrifices du peuple Marocain et de sa souveraineté nationale?

J’espère me tromper, car votre sortie médiatique est gravissime et ne peut passer inaperçue au moment où la propagande des séparatistes des camps de Rabouni n’a plus d’auditeurs en Afrique ni ailleurs… et surtout au moment où leur « Parrain » de l’Est a d’autres chats à fouetter.
Madame, vous êtes une élue du peuple et non d’une bande de casseurs qui veulent faire régner la loi de la terreur et de la discorde à leur manière.
En bref, là, vous faites l’apologie de la violence et du désordre. Vous devez vous en excuser sinon démissionner illico presto de votre poste à Laâyoune.
A cause de l’anarchie du vendredi noir, une femme est morte accidentellement et des dizaines de serviteurs de l’État ont été blessés dans l’exercice de leur fonction et lors de leur mission de protéger la paix et la sécurité des biens et des habitants de Laâyoune.
Un petit rappel Madame l’ex-députée: savez-vous combien le peuple Marocain a investi dans ses provinces Sahariennes pour la mise à niveau et afin de les arrimer aux provinces du Nord?
Je ne citerai aucun chiffre pour ne pas tomber dans la polémique, mais une chose est certaine les Marocains sont fiers de ce qu’y a été réalisé depuis le départ des Espagnols « la queue entre les jambes »*** en 1975, mais ne peuvent accepter l’amalgame, la double-allégeance et la politique politicienne de certains nostalgiques de l’époque coloniale.
Dont acte!
*** Confidence d’un grand décideur en Espagne sur le départ « inattendu et précipité » des troupes espagnoles du Sahara après l’accord de Madrid du 14 novembre 1975.