Polémique – Zefzafi pour un dialogue avec l’Etat mais pas avec « les officines politiques »

Remontant sur ses grands chevaux, Nasser Zefzafi, condamné en première instance à 20 ans de prison ferme, rejette tout dialogue éventuel avec les partis politiques, soulignant que si l’Etat, qui est le seul à pouvoir résoudre les problèmes du Rif, a « l’intention et la volonté sincère de le faire, le dialogue et les initiatives ne pourront avoir lieu qu’avec les activistes du Hirak populaire ».

Dans un message relayé par son père sur les réseaux sociaux, Zefzafi a appelé les activistes du Rif à refuser d’engager tout dialogue avec les partis politiques, soulignant que certaines parties connues par leur opportunisme et qui sont honnies dans la mémoire rifaine tentent d’exploiter le mouvement de protestation populaire dans la région du Rif.

« En tant qu’activiste du Hirak populaire du Rif, je ne participerai au dialogue avec aucune partie qui prend des initiatives suspectes ou minées. Je ne peux pas permettre, non plus, aux arrivistes et aux traîtres d’exploiter les souffrances du Rif et ses tragédies, sans les dénoncer, car tout ce qui les intéresse c’est de remplir leur estomac et leurs comptes en banque », a écrit Zefzafi réitérant son rejet de tout dialogue avec « les officines politiques qui sont parties du problème », selon le site arabophone Hespress.

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Il a, en outre, mis en garde contre ce qu’il appelle « les initiatives entreprises ces derniers jours par les « chioukhs et dirigeants des officines politiques », initiatives qui visent à « humilier le Rif et à éteindre le hirak ».

« L’Etat se doit de réfléchir sérieusement à des solutions efficaces et sérieuses et aux conséquences de toute intransigeance laquelle ne lui servira à rien. La patrie est au dessus de tous les slogans creux, la prestance de l’Etat réside dans sa capacité à répondre aux revendications du peuple et la démocratie dans l’écoute de la voix des masses », a-t-il encore affirmé.

Zefzafi a également réitéré son appel à la libération de tous les détenues du Hirak, à l’abandon des poursuites à l’encontre des personnes mises en cause dans ce cadre et à demander des comptes et à poursuivre en justice quiconque serait impliqué dans des violations et des crimes à l’encontre du Rif, refusant l’étiquette de « leader » tout en affirmant qu’il est un prisonnier politique privé de sa liberté sous le numéro 74823.

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