Prison à vie pour le tueur de la mosquée de Québec, sans possibilité de libération avant 40 ans

La Couronne avait réclamé la prison à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle avant 150 ans contre l’auteur de l’attentat de la Grande mosquée de Québec, faisant ainsi six morts en janvier 2017.

Dans un jugement rendu vendredi dernier à la lecture de 264 pages, d’une durée de 6 heures environ. Le juge Huot a estimé que cette proposition est disproportionnée, une peine dépassant l’espérance de vie est « absurde ».

Alexandre Bissonnette a été reconnu coupable de six chefs de meurtre au premier degré et de six chefs de tentative de meurtre, devant plus de 200 personnes rassemblées au Palais de justice de Québec, a rapporté la presse locale.

Après avoir suggéré une période d’inadmissibilité de 35 à 42 ans, le magistrat a finalement opté pour 40 ans.

« De manière à décourager ceux qui, partageant votre vision sectaire, ambitionneraient de suivre vos traces. L’intolérance et le racisme pourrissent notre tissu social. Il est du devoir des tribunaux de les réprimer fermement lorsqu’ils se matérialisent en actes criminels » ajouta le juge François Huot.

 

+ Un Québec ensanglanté +

Nous sommes en 2006. Alors âgé de 16 ans, Alexandre pense au suicide. Il essaie de se pendre dans un cabanon mais en vain. Il va ensuite décider de tuer des gens massivement, avant de se donner la mort… c’est alors que naquit l’idée de tuer des islamistes en premier: Ils seraient une cible plus appropriée pour assouvir ses penchants, ses désirs morbides.

Il choisit ainsi La Grande mosquée de Québec. Il pensa que tuer des terroristes aiderait à préserver la vie à d’innombrables innocents.

Questionné sur ses pulsions meurtrières, Bissonnette répondra: « c’est comme si dans les derniers instants de ma vie, j’allais être Dieu ».

Le magistrat a déclaré que la date du 29 janvier 2017 a été inscrite en lettres de sang dans l’histoire de la ville de Québec, de celle de la province et du pays.

« Il a semé la destruction dans ce lieu de prière, alors que les membres de la communauté musulmane vivaient pourtant en paix à Québec » a-t-il souligné.

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