Une surprise pour la classe politique marocaine. Et pour cause, le secrétaire national du parti « Annahj Addimocrati », Mustapha Brahma, a pris part le 10 janvier courant à la cérémonie d’investiture du président vénézuélien Nicolas Maduro, l’ennemi juré du Maroc, et dont le pays latino-américain connaît des protestations populaires réprimées dans le sang.
La présence d’un acteur politique marocain à cette cérémonie « ne pouvait pas passer inaperçue », surtout en raison du soutien de Maduro au Polisario et de ses positions anti-marocaines sur la scène internationale concernant la question du Sahara, protestent des internautes.
Selon le site Hespress, Brahma serait « le seul acteur politique du monde arabe » à avoir assisté à l’investiture de Maduro et à prendre la parole pour évoquer les protestations dans les pays de la région du Maghreb et dans le monde arabe.
La même source a ajouté que le chef d’Annahj a également participé lors de son séjour dans la capitale vénézuélienne Caracas à la création du “Front des peuples contre l’impérialisme américain”.
Brahma a posté sur Facebook des photos le montrant assister aux cérémonies officielles organisées à l’occasion de l’investiture de Maduro, dont un défilé militaire, et lors de sa visite au mausolée du précédent président vénézuélien Hugo Chavez et à l’institut de “formation bolivarienne” en plus de sa signature du livre d’or de la révolution bolivarienne du Venezuela.
Annahj Addimocrati a publié, vendredi dernier, un communiqué dans lequel il dénonce “l’impérialisme qui avait fomenté un coup d’Etat contre l’ancien président Chavez pour la seule raison qu’il avait pu mener la guerre de libération de son pays contre la domination américaine laquelle s’adonne au pillage des richesses des pays d’Amérique latine, dont le Venezuela”.
Et d’ajouter: « Toutes les tentatives de l’impérialisme américain ont été contrecarrées par le peuple vénézuélien mobilisé autour de son président progressiste. Aujourd’hui, cet impérialisme répète le même scénario, avec le soutien de la prétendue opposition composée de ses loyaux capitalistes, après l’échec de tous ses projets économiques visant à étrangler l’économie vénézuélienne en appliquant une politique de réduction des prix du pétrole, qui est la ressource économique la plus importante, puis l’embargo imposé au pays depuis plusieurs années. »
Juan Guaido, leader de l’opposition qui s’est autoproclamé président par intérim du Venezuela, bénéficie du soutien de Washington au moment où les pays de l’Union européenne ont appelé à des élections alors que la Russie, Cuba, le Mexique et la Turquie ont exprimé leur appui au président Maduro.