Au Maroc, une histoire à dormir debout. Est-ce que les femmes ont le droit d’avoir plusieurs époux en même temps ? Et pour cause, un mari originaire de Kénitra, découvre à sa sortie de prison que son épouse légitime a « un second mari » et un enfant d’un an ! Un second époux auquel elle s’était liée « en toute légalité », acte de mariage à l’appui au moment où son premier mari purgeait ses six ans de taule.
Comment est-il possible qu’une femme déjà mariée pouvait-elle obtenir « une attestation de célibat » et contracter un second mariage en toute impunité, se demande le premier mari.
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Dans une vidéo mise en ligne par le site casablancais ChoufTV, ce pauvre mari affirme que son épouse ne s’est rendue compte de « sa bêtise » qu’un an après le second mariage avec une « personnalité en vue » et dont l’identité n’a pas été révélée.
Comment trouver une solution à ce dilemme et à qui s’adresser pour avoir gain de cause, sachant qu’il aime toujours sa femme, dit-il.
Verbatim
« J’ai passé 6 ans en prison, du 03/01/2013 au 03/01/2019. J’étais marié, à ma sortie j’ai découvert que mon épouse était mariée à un autre homme. Le problème est que cette femme est maintenant mariée à deux hommes simultanément…
Ce n’est pas une femme illettrée. Cette femme est professeur de physique. Elle s’est mariée à quelqu’un qui a une certaine position. Que dois-je faire ? A qui s’adresser ? Est-elle toujours ma femme ou bien la sienne ? Est-ce qu’il y a eu une nouvelle loi autorisant la polygamie pour les femmes ? Moi, je ne sais pas à cause de mon absence pendant 6 ans », se demande cet homme exhibant son acte de mariage et celui de son « co-époux ».
« Du moment qu’elle a été autorisée à se marier, qui lui a accordé l’attestation de célibat alors qu’elle a déjà été mariée et même pas divorcée de moi », ajoute-t-il.
« J’ai appris qu’elle a demandé le divorce seulement le 30 décembre dernier. Je ne sais pas comment elle pourra l’obtenir, moi je n’ai pas été averti. L’avocat, le juge et l’auxiliaire de justice décident. Ils veulent lui accorder le divorce en mon absence comme ils l’ont marié en mon absence et sans m’en avertir », a-t-il encore affirmé précisant que son acte de mariage a été établi à Kénitra le 15 juillet 2013 et que celui du second mariage a été conclu à Meknès le 31 août 2017.
Il a, en outre, soutenu que sa femme lui rendait « régulièrement visite à la prison, environ 130 fois », ajoutant qu’elle a le droit de demander le divorce mais pas de se remarier avant le divorce.
Il a, enfin, lancé un appel au « parquet général à ouvrir une enquête concernant cette affaire afin d’établir la responsabilité de toutes les personnes impliquées dans la conclusion du second acte de mariage et de les traduire en justice ainsi que les personnes qui tentent de le divorcer ».