Au Maroc, le Conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat, a adopté le projet de décret n°2.18.1006 portant suspension de l’application des droits à l’importation sur le blé tendre et ses dérivés et ce, jusqu’au 30 avril 2019.
Présenté par le ministre de l’Économie et des finances, ce projet de décret vise à garantir un coût d’importation d’environ 260 dh/quintal, a indiqué le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, dans un communiqué lu lors d’un point de presse à l’issue de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement.
Le stock national de blé disponible jusqu’à début décembre 2018 auprès des opérateurs économiques (minotiers et centres de stockage) s’élevait à 14,3 millions de quintaux, ce qui correspond à environ 3,7 mois des besoins des moulins industriels, a-t-il fait savoir.
Au niveau international, les prix du blé tendre se sont stabilisés depuis octobre 2018, après une forte augmentation depuis mai 2018. Malgré cette situation, le marché mondial reste tendu en raison du faible niveau de production dans les principaux pays exportateurs et de la réduction progressive de l’offre d’exportation dans la région de la mer Noire.
Sur la base des prix actuels du blé tendre sur le marché mondial (260-250 dollars la tonne), l’application du taux de 30% comme droit à l’importation entraînera une augmentation des coûts d’importation du blé tendre lors de la sortie du port à 290-300 dh/quintal, pouvant avoir une incidence négative sur le prix de vente du blé tendre, ce qui a motivé la suspension de l’application de ces droits à l’importation, a-t-il expliqué.
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