
1 : Pourquoi la TNT?
Le chantier de la télévision numérique a été lancé en 2006, quand le royaume a signé une convention avec l’Union internationale des télécommunications (UIT). Selon les termes de l’accord, le Maroc s’est engagé à passer de la diffusion analogique au numérique avant le 17 juin 2015. Depuis, le projet avance à pas de tortue alors que les enjeux sont de taille. Le non-respect de l’échéance engendrerait, par exemple, un risque de brouillage des signaux numériques des pays voisins, notamment l’Espagne et le Portugal.
2 : Comment ça marche?
Pour passer à l’ère numérique, il faut disposer de récepteurs TNT. Certes, les nouvelles générations de téléviseurs LCD, apparues à partir de 2010, intègrent la TNT, mais les Marocains qui en disposent restent une minorité. Sur les 5,6 millions de foyers marocains équipés, seuls 4,2% possèdent des récepteurs numériques. Avec ce taux de pénétration, le royaume est très loin du compte. Le ministère de la Communication tente de rattraper le temps perdu. Mustapha El Khalfi a signé, mardi 7 avril. un accord avec plusieurs sociétés marocaines importatrices de récepteurs de télévision numériques. Parmi ces dernières: Abroun Vision,
Groupe Vision International et RER electronics. Objectif: assurer l’importation de convertisseurs TNT/analogique pour les familles qui n’ont pas encore d’écrans LCD capables de recevoir les émissions en numérique.
3 : Combien ça coûte?
Selon les termes du contrat signé avec les importateurs, le prix du récepteur sera autour de 120 dirham l’unité. 0 Près de 2 millions d’appareils 9
seraient nécessaires, ce qui se nales après la date butoir detraduira par un chiffre d’af- vront mettre la main à la poche faires de 240 millions de di- pour se procurer des réceprhams pour les sociétés impor- teurs. Pas évident de les tatrices. Dans tous les cas, les convaincre, vu la qualité des téléspectateurs désirant conti- programmes des chaînes du nuer à capter les chaînes natio- pôle public.