Kiosk – Expulsion à venir des migrants mineurs Marocains après un accord passé entre Paris et Rabat – RT

Les policiers marocains ont été appelés à la rescousse par les autorités françaises pour les aider à identifier et expulser les enfants des rues venus du Maroc et vivant dans les squares du quartier de la Goutte d’or à Paris.

Va-t-on enfin régler le sort de cette centaine de mineurs marocains et délinquants, installés depuis de nombreux mois dans différents squares du quartier de la Goutte d’Or, dans le XVIIIe arrondissement de Paris ? Selon les informations de L’Obs, une ébauche de solution aurait été trouvée : la venue de policiers marocains à Paris, jugés plus à même d’identifier ces adolescents victimes de filières d’immigration illégale que leurs homologues français.

En vertu d’un accord franco-marocain dénommé «arrangement administratif relatif au renforcement de la coopération policière opérationnelle», quatre agents du royaume vont donc être missionnés dans la capitale. L’objectif de ce nouvel accord, qui sera effectivement mis en place durant l’été, est la lutte contre la délinquance – 853 gardes à vue d’adolescents ont en effet été enregistrées rien qu’en 2017. Il devra aussi mettre au jour les réseaux d’immigration illégale qui acheminent ces jeunes à Paris. Les jeunes transiteraient par des filières dont les points de départ seraient les villes de Ceuta et Melilla, enclaves espagnoles au Maroc.

L’équipe de policiers marocains devra interroger les mineurs et «lancer les investigations en vue de leur identification et de leur retour au Maroc», comme stipulé dans le document. A Paris, les policiers français étaient en effet pris au dépourvu pour déterminer l’identité de ces jeunes sans attaches, sans documents et rétifs à toute aide.

Le ministère de la Justice marocain a été contacté pour garantir que les jeunes, de retour au royaume, seraient bien confiés aux services sociaux, et non aux forces de l’ordre et ne seraient pas poursuivis pour immigration illégale. Mais la mise en place de cet accord pourrait être contestée par la justice française, au nom de la protection de l’enfance. Le Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI) s’est également prononcé : «Un tel dispositif strictement policier serait totalement contraire aux droits de l’enfant.»

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