Contexte féminin au Maroc : amélioration nécessaire non seulement en milieu rural

D’après le niveau d’emploi au Maroc, la situation des femmes rurales semble meilleure que celle des femmes urbaines. Deux femmes sur cinq travaillent en milieu rural, comparé avec une femme sur cinq en ville, selon un reportage du site Tanmia.ma
 Ce qui suggère que les femmes de la campagne, maintenant la minorité de la population féminine, sont les premières à ‘briser le plafond de verre.’
Au contraire les femmes rurales souffrent encore d’une grande disparité de qualité de vie.
Plus de 74% sont analphabétisme, en contraste avec 39,5% des femmes urbaines, et presque 85% des femmes employées sont des ouvrières ou des manœuvres non agricoles, selon Tamnia. Les femmes rurales ont également une vie plus courte que leurs voisines en ville (68,1 ans contre 75,4 ans en moyenne) et elles sont plus susceptibles à la mort lors de l’accouchement.
Or, la situation actuelle au Maroc nuit aux femmes des deux catégories de résidence.
Récemment on a assisté à « une baisse des taux d’activité féminine », a indiqué l’éditorialiste de l’Economiste, Nadia Salah.
 Ce ratio a chuté de 27,9% en 2000 à 24,7% en 2012. Et parmi les actifs, les femmes n’occupent que 12% des postes de direction, selon
les dernières statistiques de CESE.
En outre, les taux de mortalité maternelle en général restent parmi les pires de la région. Le risque de décéder lors de l’accouchement est deux fois plus élevé au Maroc qu’en Tunisie et en Egypte et presque six fois qu’en Jordanie.
Il est peu surprenant alors que 65% des marocaines sont prêtes à travailler ailleurs qu’au Maroc, selon un enquête réalisée par le cabinet Boston consulting group.
Donc à la suite du Jour International des Femmes, il faut que le Maroc essaie d’améliorer la vie de femmes pendant l’année entière. Pour le moment, la lutte du Royaume contre les avortements clandestins est un bon début.
Par Emma Davis
Article19.ma