Le Maroc accède mardi à la présidence de la Conférence du désarmement

Le Maroc va accéder mardi prochain à la présidence de la Conférence du Désarmement (CD), seule instance multilatérale en charge des négociations sur les questions de désarmement.

Au cours de sa présidence de la CD, le Royaume entend mettre sur la table une série de propositions en vue de faire avancer le débat sur les questions en suspens. L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU à Genève, Mohamed Aujjar a dans cette optique engagé des concertations avec les pays membres de la CD sur les pistes à explorer pour faire sortir l’instance onusienne de son état d’hibernation prolongée.

« Les ambassadeurs de France, Chine, Royaume-Uni et des Etats-Unis que j’ai rencontrés ont apprécié cette démarche qu’ils ont qualifiée de constructive, tout en saluant la pertinence des propositions marocaines », a déclaré M. Aujjar à la MAP.

Tout en faisant part de sa détermination à poursuivre ces consultations, l’ambassadeur a affirmé que les représentants des grandes puissances ont promis d’apporter leur soutien à la présidence marocaine ainsi qu’aux projets proposés pour surmonter les divergences entre les Etats membres. Le Maroc compte ainsi s’appuyer sur les vertus du dialogue et de la concertation et œuvrera dans un esprit de compromis et d’union, seule démarche à même de permettre d’appréhender de manière efficace et efficiente les défis à la paix et la sécurité internationales, ajoute-t-on.

Créée en 1979 en tant qu’instance multilatérale pour les négociations dans le domaine du désarmement, la Conférence du désarmement se penche sur toutes les questions en lien avec la limitation des armements et de prévention de la course à l’armement.

Son mandat s’articule autour de la négociation d’arrangements internationaux en matière de désarmement nucléaire, d’interdiction des matières fissiles, de garantie d’assurances négatives et de prévention de la course aux armements dans l’espace.

Depuis plus de 18 ans, les Etats membres de la CD se montrent incapables de s’accorder sur un programme de travail commun en raison de profondes divergences sur les approches et les priorités sur les questions précitées.

Article19.ma/MAP