Mafia – Des femmes et des mineures marocaines dans un réseau de pornographie démantelé à Melilla

Les services de police de Melilla poursuivent leurs investigations sur des éléments d’un réseau qui exploite des jeunes femmes marocaines, y compris des mineures, pour produire des films pornographiques et travailler dans des lieux de prostitution dans cette enclave dans le sud de l’Espagne.

Selon le quotidien « Assabah », les éléments de la Garde civile ont lancé une campagne d’arrestations depuis la première semaine de ce mois, après avoir rassemblé les fils de ce que la presse locale décrivait comme « le réseau mafieux le plus dangereux d’esclavage et de trafic des êtres humains ».

L’enquête a duré près d’un an, et ce, dans de le secret le plus complet, signalent les médias espagnols.

Des dizaines de personnes ont été interpellées, dont des victimes marocaines qui ont témoigné officiellement devant les enquêteurs, révélant les méthodes d’exploitation, menaces et agressions sexuelles commises par les membres du réseau de proxénètes hommes et femmes.

La Garde civile a perquisitionné deux appartements dans un immeuble à Melilla où ils ont arrêté 5 malfaiteurs qui étaient déjà sous surveillance policière.

La police a en outre saisi des livrets d’état civil marocains et les passeports de femmes marocaines de tous âges, y compris des mineures, ainsi qu’une quantité de drogue et de cocaïne dans des sachets en plastique, de l’argent et des téléphones mobiles.

Pour rappel, les investigations criminelles ont été lancées en janvier 2017, après la réception de certaines informations indiquant que des gens de différentes nationalités draguent des femmes marocaines et les attirent vers Melilla sous prétexte de leur fournir du travail bien payé.

Selon le journal « Diario de Cádiz », qui a couvert le sujet, le réseau sélectionne soigneusement cette catégorie de femmes en raison de leur situation économique fragile et le fait que la plupart d’entre elles sont à la recherche d’emploi. En outre, l’incapacité des victimes à se rendre aux services de police pour déposer des plaintes, de peur d’être expulsées de Melilla.

Article19.ma