SCANDALE – Urine, arsenic et composants cancérigènes détectés dans des produits cosmétiques sur le marché marocain (OMPIC)

L’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) a averti les industriels et les importateurs contre la présence de produits cosmétiques « contrefaits » et « dangereux » pour la santé sur le marché marocain, notamment dans les points de vente informels.

Parmi ces produits, l’Office cite les parfums, les crèmes de protection contre les rayons solaires et d’éclaircissement de la peau ainsi que les shampoings et les gels de lavage du corps, précisant que certains des produits précités contiennent « des composants cancérigènes » qu’ont relevés les analyses effectuées par les services français de contrôle sanitaire et hygiénique qui sont liés à leurs homologues marocains par un accord d’échange de données relatives aux produits dangereux de consommation.

Les services français de contrôle sanitaire et hygiénique ont également relevé la difficulté à distinguer les produits contrefaits des originaux eu égard au développement des techniques de la contrefaçon, a rapporté jeudi le quotidien Assabah.

Le journal a souligné qu’à la suite de plaintes des consommateurs qui en ont fait les frais, les services du Centre national antipoison et de pharmacovigilance (CAPM) ont entrepris des actions contre la commercialisation de ces produits lesquels sont vendus à des prix défiant toute concurrence, notamment au niveau de certaines parapharmacies.

Les analyses ont également révélé, selon la même source, que certains produits de beauté contiennent des « minerais lourds’, de « l’arsenic » et d’autres composants interdits et dangereux pour la santé « en plus de traces d’urine humaine et animale ».

Le journal a, en outre, indiqué que les services de douane ont relevé que les produits contrefaits portent les mêmes noms que les originaux avec une légère différentiation au niveau de l’orthographe et l’absence du nom du producteur et l’absence de son adresse sur les boites de faux produits et l’illisibilité des composants.

Assabah souligne, par ailleurs, que le commerce des produits contrefaits prive annuellement l’Etat de 20 à 40 milliards de centimes de taxes en plus de ses effets néfastes sur les entreprises, les investissements et l’emploi.

Article19.ma