France – La justice valide le démantèlement de la « jungle » de Calais

Le tribunal administratif de Lille a rejeté mardi la demande d'interdiction du démantèlement du camp de migrants de la "jungle", à Calais, formulée par onze associations en référé-liberté. /Photo prise le 17 octobre 2016/REUTERS/Pascal Rossignol

Le tribunal administratif de Lille a rejeté mardi la demande d’interdiction du démantèlement du camp de migrants de la « jungle », à Calais, formulée par onze associations en référé-liberté, alors que l’opération est une question de jours.

Cette décision « conforte le gouvernement dans sa démarche humanitaire et sa détermination à engager le démantèlement du campement de la Lande dans les meilleurs délais et avant la période hivernale », ont réagi les ministres de l’Intérieur et du Logement, Bernard Cazeneuve et Emmanuelle Cosse.

« C’est maintenant une question de jours (…) Nous arrivons au moment où nous allons engager cette opération », a précisé Bernard Cazeneuve à l’Assemblée nationale.

Le démantèlement de la jungle, annoncé par François Hollande en visite à Calais le 26 septembre, pourrait débuter dans la semaine du 24 octobre, selon des responsables d’associations qui interviennent sur le camp.

Déplorant ne pas avoir été entendues par la justice, les associations se déclarent « particulièrement inquiètes » de la situation des mineurs isolés étrangers « pour lesquels aucune solution crédible n’a pu nous être présentée ».

Elle appellent les autorités à veiller à ce que des solutions soient trouvées avant toute évacuation et « resteront attentives à ce qu’aucune opération précipitée et mal préparée ne soit organisée ».

Dans son ordonnance, le tribunal relève que le principe du démantèlement « ne méconnaît pas le principe de prohibition des traitements inhumains et dégradants », comme le soutenaient les associations.

« Il vise, au contraire, notamment, à faire cesser de tels traitements, auxquels sont aujourd’hui soumis les migrants qui vivent sur ce site, dans des conditions de précarité et d’insécurité dénoncées par tous », ajoute-t-il.

Article19.ma/Reuters