Festival international du film de Tanger – Hommage au cinéaste Kouider Bennani et à la costumière Ayda Diouri

Le coup d’envoi de la 9ème édition du Festival international du film de Tanger a été donné, mardi soir à Tanger, par un vibrant hommage rendu au réalisateur, producteur et ancien directeur du Centre cinématographique marocain Kouider Bennani et à la costumière de cinéma Ayda Diouri.

Plusieurs témoignages se sont ainsi succédé mettant en exergue le parcours artistique prolifique de ces deux figures emblématiques du cinéma marocain et leur grande contribution à l’enrichissement de la scène artistique nationale.

S’exprimant à cette occasion, M. Bennani s’est dit ému par cette hommage, qui constitue pour lui un geste de gratitude envers l’ensemble des artistes marocains qui ont concouru à la promotion du rayonnement culturel du Royaume et un encouragement aux jeunes artistes à servir la scène culturelle nationale.

Mme Diouri s’est, elle aussi, réjouit de cette distinction qui consacre la culture de la reconnaissance. “Je crois beaucoup en l’avenir du cinéma marocain”, a dit cet styliste hors pair qui a fait ses débuts avec les grands en portant le cinéma dans son cœur, appelant les producteurs à accorder plus de budget aux costumes dans leurs films.

Cette grand-messe du cinéma international, qui réunit des professionnels de renom et qui attire massivement les cinéphiles, a été également marquée par la projection d’un court-métrage réalisé par l’Association Annour, initiatrice du festival. Intitulé “2020”, ce film livre l’image d’une école marocaine “parfaite” lors des prochaines années en redonnant à l’élève et à l’enseignement la valeur et la place qu’ils méritent, à même de combattre certains phénomènes sociaux à l’instar du terrorisme, de la violence et de la délinquance. Cette manifestation culturelle entend contribuer à la promotion de la culture de l’image et du cinéma auprès des cinéphiles et de la jeune génération et à la dynamisation de la scène cinématographique de la ville du Détroit, a souligné le directeur du festival, Mohamed Said Zerbouh. Ce festival, qui se veut une plateforme propice pour les affaires et les propositions de projets de films, ambitionne de créer un marché du film afin de commercialiser le film marocain, africain et arabe et susciter les professionnels du septième art à investir à Tanger, a-t-il ajouté. La présente édition, qui se poursuit jusqu’au 24 septembre courant, connaitra la participation de 45 films représentant différents pays des quatre coins du monde, faisant renouer la ville du Détroit avec sa vocation de carrefour incontournable du 7ème art.

Un total de 27 courts métrages représentant le Liban, l’Égypte, la Palestine, l’Espagne, la France, l’Allemagne, le Portugal, la Pologne, l’Italie, le Slovénie, la Jordanie, la Suisse, la Grande Bretagne, l’Autriche, le Monténégro, la Colombie, les États-Unis, le Canada et le Maroc sont en lice pour la première compétition de ce festival, initié par l’association Annour.

Dans le cadre de cette compétition, le Maroc prendra part avec le film “Honey and old cheese” du réalisateur Yassine Idrissi aux côtés de trois films arabes. Il s’agit de “The way solitude was” de l’égyptienne Mariane Abdelmalek, “Ave Maria” du Palestinien Bassel Khalil et “The rifle, The jackal” du réalisateur libanais Walid Mouaniss. Treize autres courts métrages documentaires seront en lice pour la deuxième compétition et représenteront l’Égypte, la Syrie, la Tunisie, l’Iraq, l’Espagne, l’Allemagne, la France, la Slovaquie, la Hollande, la Colombie et la Chine. Trois films arabes participent à cette deuxième compétition, à savoir “Iman” de la réalisatrice égyptienne Mina Majdi, “les dinosaures du désert” du tunisien Aniss Abbassi et “Jasmin” du syrien Mohanad Kaltoum.

Parallèlement aux compétitions officielles, le festival prévoit cinq films panoramiques. Il s’agit des “A mile in my shoes” (Maroc), “Le groupe des turbulents” (Allemagne), “La croisée des chemins” (Turquie), “La légende” (Égypte) et “Histoire d’Eau” (Corée du Sud).

Pour le jury du court métrage, il sera présidé par le célèbre réalisateur espagnol Jorge Dorado aux côtés de l’acteur égyptien Khaled Abou Annaja, du producteur taïwanais Vanson Wong, de l’acteur russe Daniel Horvath et de l’actrice marocaine Nadia Alami. Quant au jury qui va délibérer pour la compétition des documentaires, il est composé du marocain Abdellah Abou Awad (président), le producteur saoudien Abdelaziz Damir et la vice-présidente de production en Égypte, Sanae Chikh. Outre les projections cinématographiques, cette manifestation sera aussi marquée par l’organisation d’une conférence sur “l’avenir de la production cinématographique à l’horizon de la régionalisation avancée”, qui verra la participation de grands noms du cinéma à l’échelle nationale et internationale.

Source: lopinion.ma

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