Les drones débusquent 1,7 million de constructions illégales en Espagne

Le ministère des Finances espagnol se sert des drones pour comparer la réalité des immeubles avec le cadastre.

Les communes d’Espagne peuvent remercier les satellites et les drones. Depuis deux ans, le ministère des Finances utilise ces appareils pour comparer l’état du cadastre à la réalité des immeubles. Si la plupart des contribuables sont assez prudents pour déclarer la constructiond’un édifice à leur mairie, ils ne sont peut-être pas aussi honnêtes quand il s’agit de travaux plus discrets, soupçonnait le fisc. Bonne pioche! Les images de la direction du cadastre ont révélé 1,7 million d’aménagements non déclarés!

Le contribuable espagnol peu consciencieux «oublie» ainsi de signaler la couverture de sa terrasse, l’agrandissement de sa maison sur le jardin ou encore la construction d’une piscine. Autant de transformations qui peuvent modifier les caractéristiques, la taille et la valeur du bien… et donc l’impôt foncier perçu par les mairies. Les mauvais payeurs ont pu régulariser leur situation en s’acquittant d’une amende forfaitaire de 60 euros. Le fisc a ensuite transmis aux communes les données réelles des propriétés de leurs habitants, pour qu’elles puissent actualiser le montant de leurs taxes en proportion. Résultat: l’impôt sur les biens immeubles (IBI) a obtenu 1,25 milliard de recettes supplémentaires grâce à l’espionnage aérien.

Une manne tombée du ciel, quand on songe que l’IBI représente 40 % des revenus des communes. Lors des nuits étoilées de l’été, sur leur terrasse,les Espagnols regarderont sans doute d’un autre œil les satellites tourner autour de la Terre.

Source: Le Figaro

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