
Un Français, un Marocain naturalisé français et un Algérien qui s’apprêtaient à rallier « Daech » ont été neutralisés à Kenitra et à Fès (Intérieur)
Dans le cadre de l’action d’anticipation visant à prévenir la menace terroriste, les services de la Brigade nationale de la police judiciaire ont réussi, en étroite collaboration avec la Direction générale de la surveillance du territoire, à neutraliser, lundi 27 octobre 2014, à Kenitra, deux extrémistes, un ressortissant français (B.F) et un Marocain naturalisé français (A.A), alors qu’ils s’affairaient pour rallier les rangs de l’entité terroriste dite « Daech » dans la zone syro-irakienne, a indiqué le ministère de l’Intérieur, dans un communiqué.
Samedi dernier, le ministre de l’Intérieur avait annoncé « la Très Haute Décision Royale pour le renforcement du plan national actuellement en vigueur pour lutter contre les différentes menaces qui guettent le Maroc », selon la MAP.
Le Plan a été baptisé « Hadar » (vigilance) explique la MAP, sans toutefois donner de détails sur le genre de « menaces ». Ainsi, il sera procédé à « la mise en œuvre du nouveau dispositif de sécurité qui intégrera les Forces Armées Royales, la Gendarmerie Royale, la police et les Forces auxiliaires, » indiqua l’agence, en citant un communiqué du ministère de l’Intérieur .
« Ce dispositif sera mis en place progressivement pour appuyer l’action des services de l’Etat dans la protection des citoyens et des visiteurs étrangers. Il couvrira les différents sites sensibles du royaume, » ajoute la même source.

Depuis le début de l’année, le Maroc a annoncé le démantèlement de plus d’une vingtaine de « cellules terroristes », et il aurait procédé à l’interpellation d’au moins 40 marocains de retour de Syrie.
Selon des experts, les combattants marocains seraient « plus de 2.000 » en Syrie ou en Irak, et plus de 400 auraient été tués depuis le début de l’insurrection contre le régime de Bachar al-Assad en 2011.
« Le Maroc dispose aujourd’hui d’une véritable armée à l’oeuvre en-dehors de ses frontières et ayant fait allégeance à l’Etat islamique », s’inquiétait le quotidien casablancais Akhbar al-Youm dans un éditorial.