Au Yémen, 131 morts dans un raid aérien contre une fête nuptiale

Le bilan de l’attaque aérienne qui a visé une fête nuptiale dans le sud-ouest du Yémen, lundi 28 septembre, s’est considérablement alourdi. Selon des médecins, ce sont 131 personnes qui ont été tuées, dont une majorité de femmes et d’enfants.

Ce bombardement meurtrier a été imputé à la coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite, qui a vivement démenti en être l’auteur.

« Si les chiffres sont aussi élevés que suggéré, cela pourrait être l’incident le plus meurtrier depuis le début du conflit », a déclaré mardi le porte-parole du haut-commissaire des Nations unies aux droits humains, Rupert Colville.

Selon des témoignages d’habitants, des missiles ont touché au moins deux des tentes dressées dans le village d’Al-Wahidja, près du port d’Al-Mokha, au bord de la mer Rouge, où un homme de la région, affilié aux houthistes, célébrait son mariage. Des premiers témoins ont d’abord parlé d’une douzaine de victimes, avant que des responsables de l’hôpital de Makbana ne revoient le bilan à la hausse.

Ahmed Altabozi, dont une nièce fait partie des victimes, interrogé par le New York Times, juge cette attaque « inexplicable », les tentes du mariage se trouvant au beau milieu du désert. Il affirme avoir entendu les bombes de sa maison, à environ 1,5 km du lieu de la fête.

« Vers 11 heures, deux raids aériens ont frappé une tente. Quelques minutes plus tard, d’autres bombes sont tombées sur une deuxième tente où un groupe de femmes s’était abrité, provoquant la plupart des victimes. Je n’ai vu aucun corps intact. »

Le monde/Article19.ma